2025, une année historique pour Fnatic

Fnatic - VALORANT

Dans une récente interview accordée à nos confrères d’Esports Insider, le patron de Fnatic revient sur une année 2025 particulièrement mouvementée, entre haut niveau compétitif, transition stratégique et montée en puissance des créateurs.

L’année 2025 a été particulièrement dense pour Fnatic, entre résultats esportifs marquants, restructurations internes et expansion vers de nouveaux territoires créatifs. Présente depuis plus de vingt ans, l’organisation britannique continue d’être un pilier de la scène mondiale, et son CEO Sam Mathews confirme que la structure aborde 2026 avec ambition et lucidité.

VALORANT : une saison d’excellence frustrante

Sur la scène VALORANT, Fnatic a de nouveau confirmé son statut d’équipe de référence. La structure a atteint trois finales majeures : Masters de Toronto, Esports World Cup, et Champions à Paris… mais sans parvenir à décrocher le titre. Malgré ce manque de concrétisation, Mathews se veut optimiste : « Le talent brut est là. Avec davantage de travail sur la psychologie et la performance, cette équipe peut absolument tout gagner l’année prochaine. »

L’équipe devra néanmoins composer avec la perte de Chronicle, transféré vers Vitality. Fnatic a choisi de miser sur le rookie français Vepaj, un pari assumé par son CEO : « On a envisagé de prolonger Chronicle, mais on pense que Vepaj peut nous apporter plus de puissance de feu. »

Counter-Strike 2 : un retour sur la grande scène

Après un début d’année difficile, Fnatic a accumulé suffisamment de points pour se qualifier au StarLadder Budapest Major 2025, retrouvant ainsi une place sur l’une des scènes les plus prestigieuses du FPS. Une performance cruciale pour une structure historiquement liée à Counter-Strike.

League of Legends : entre qualification et désillusion

La saison LEC 2025 fut contrastée pour Fnatic : troisième au Winter Split, quatrième au Spring Split, puis une qualification aux Worlds grâce à sa victoire contre la Karmine Corp et sa troisième place au Summer Split. Cependant, la structure a quitté le mondial parmi les premières équipes éliminées, terminant 15e sur 17.

Pour Sam Mathews, les difficultés de l’Ouest sont structurelles : « Le niveau de talent en Corée du Sud et en Chine est immense. Gagner les Worlds est incroyablement difficile pour les équipes occidentales. Nous devons repenser notre façon de construire pour l’avenir ». Le CEO estime que l’Occident doit envisager d’intégrer davantage de talents coréens pour élever le niveau général.

Fnatic Crew : les créateurs au cœur de la stratégie

Au-delà du compétitif, Fnatic a marqué 2025 en lançant Fnatic Crew, un programme développé avec Red Bull pour soutenir les créateurs émergents. Accès à des infrastructures, drops exclusifs, collaborations : le projet symbolise une nouvelle phase pour la structure.

Mathews insiste sur le rôle central des créateurs dans l’écosystème : « Esports et créateurs vont main dans la main. Ils apportent humour, engagement, contenus courts… Nous évoluons vers un monde où chacun génère du contenu. Les soutenir est essentiel pour l’avenir du secteur. »

Parallèlement, Fnatic a multiplié les partenariats avec Skinrave ou encore McDonald’s, et lancé de nouveaux modèles économiques, comme un service d’abonnement esport, afin de diversifier ses sources de revenus dans un secteur où les droits médias restent inexistants.

2026 : entre nouveaux jeux et projets externes

Fnatic anticipe une année 2026 structurante, avec une présence sur de nouveaux titres comme The Finals ou Marvel Rivals, tout en évaluant les jeux à intégrer pour performer à l’Esports World Cup.

Mais l’essentiel, selon Mathews, se jouera au-delà du terrain compétitif : « Ce ne sont pas seulement les victoires qui comptent. Notre ambition est aussi de développer le facteur entertainment, à travers des projets comme Fnatic Crew. »

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