Arthur Perticoz fait le point sur la situation de la Karmine Corp

Arthur Perticoz, CEO de la Karmine Corp, ici dans l'émission "Zack en roue libre"

Alors que la saison est terminée sur la plupart des jeux, le CEO de la Karmine Corp en a profité pour évoquer la situation du club à coeur ouvert.

La Karmine Corp traverse une phase d’évolution qui suscite des réactions variées. Si certains fans regrettent le changement, d’autres estiment qu’il est inévitable. Arthur Perticoz, CEO de la structure, s’est exprimé sur X pour clarifier la situation, soulignant que la croissance rapide du club rend sa gestion plus complexe, notamment en matière de communication. Il a également reconnu les pressions croissantes des réseaux sociaux tout en réaffirmant l’importance du Blue Wall, et de la communauté en général. Arthur Perticoz a cherché à rassurer les supporters sur l’avenir du club, en expliquant que ces changements sont nécessaires dans un environnement en perpétuelle évolution.

« J’ai repris tous les sujets que j’ai vu passer. C’est mon point de vue, pas toujours identique à celui des fondateurs. Et c’est très bien ainsi. À la fin, c’est eux qui donnent le tempo de tout.

Oui, chacun dit ce qu’il veut. Que ce soit des fans contents, pas contents, Bibi ou autres, c’est un réseau où on dit ce qui passe par la tête. Il n’y a pas les bons fans et les mauvais. Et c’est vous qui faites les stars, qui chantez, qui hurlez votre fierté.
Oui, Twitter est trop violent. Parfois ce sont des messages insultants, parfois des blagues drôles, parfois des remarques constructives. Ce qui est violent, c’est l’effet de masse qui donne l’impression d’être une merde. Nier la dureté de Twitter pour quelqu’un chez KC, c’est nier la réalité de ce que c’est que bosser chez KC. Je comprends les critiques mais parfois la forme ou le ton détruit 100% le fond.
Oui, supporter cette pression, plus la part d’injustice qui va avec, fait partie du job. C’est vrai, on est aussi payé pour ça. Ça ne rend pas la chose plus facile à vivre. Ça n’adoucie par les maux de ventre, les angoisses, le sentiment de solitude. Nous sommes des êtres humains avec nos limites individuelles.

[…]

Oui, la Karmine Corp n’est pas ce qu’elle était en 2021. J’étais un fan de l’ombre à l’époque, je le sais. C’était unique, incroyable, hors du commun. Une bulle incopiable et incomparable. Acceptons qu’il y’a aussi une part de nostalgie. Le fameux « c’était mieux avant ». C’est en partie vraie, mais il y a beaucoup de choses qui sont mieux maintenant. Moi aussi je suis nostalgique parfois de ces moments.
Oui, une structure de notre taille ne peut plus fonctionner comme celle de 2021. Quand on a des choses à régler, ça prend du temps. La croissance a un impact et quand on adapte pas assez vite les choses, il y a des trous dans la raquette.
Oui, pour certains vous avez oublié les problèmes de 2021/2022 pour ne vous souvenir que du bon. Et c’est très bien comme ça. Mais il faut accepter que c’est dur d’oublier quand tu as été la cible : exemple avec le KCX3 dont les souvenirs sont magnifiques pour tous mais ceux qui ont subi la violence de Twitter à l’approche de l’événement n’oublient pas. Les marques de violence mentale sont aussi pugnaces qu’une cicatrice physique. Et ne vous inquiétez pas en 2028, vous vous souviendrez de 2024 en disant c’était mieux avant. C’est normal. 
Oui, la communication peut être meilleure. On a décidé de recruter mais ça prend du temps. Le budget n’est pas extensible. Les gens qui bossent à la com sont sous l’eau, tout simplement. On a multiplié les rosters, les projets et le rythme est difficile à suivre avec la contrainte de la rentabilité. On est victime de la croissance. On apprend. C’est une courbe logique et normale.

Oui, le communiqué a été perçu négativement par certains. Ce n’était pas le but. Le but unique était de protéger les joueurs. Je m’excuse s’il était mal écrit et s’il a été perçu comme tel. Sincèrement l’objectif était de soutenir les joueurs et leurs familles inquiètes de certaines dérives. Ce n’était pas le club contre les fans. C’était le club pour la protection des joueurs contre certaines dérives. Ne nions pas non plus qu’elles ont eu lieu. On a appris notre leçon sur ce format et on fera mieux.

[…]

Oui, l’ADN est protégé mais Oui, l’ADN du club évolue. Cette évolution est liée à plein de facteurs : les fondateurs qui évoluent eux mêmes, la structuration qui alourdit certaines choses, le secteur qui change et même vous les fans qui changez. 
Oui, vous changez et donc votre perception change. Les fans KCorp ont majoritairement entre 18 et 35 ans. En 4 ans, vous avez changé donc vos attentes ont évolué. Certains veulent que ça reste comme avant. Certains veulent que ça évolue. La fanbase n’est pas uniforme. On essaye de jouer pour satisfaire le maximum donc forcément il y a de l’insatisfaction. 

[…]

Non, le club n’est pas dans un downfall. Loin de là. On track tous les chiffres, on les compare à tous les concurrents et à nous mêmes. Tous les signaux sont au vert foncé. Il y a des sujets plus difficiles qu’avant mais c’est faux de dire que la KC est en downfall. 
On est pris en exemple par le monde entier. La sensation à travers un algorithme c’est quelque chose, la réalité basée sur des analyses concrètes des forces et des faiblesses avec des chiffres, c’est autre chose. Certaines points stagnent mais c’est très marginal. Le reste grimpe fort.
Non, on ne privilégie pas l’argent aux gens. On est à l’équilibre, sans bénéfice. On n’a pas d’argent qui dort, tout est mis dans le club et surtout dans les rosters. Il y a un prix à payer à nos choix en terme d’ambition tout simplement. Croyez moi si on voulait dégager 1.5m par an de bénéfice, ce serait possible mais pour le coup l’ADN serait détruit. Ça n’a jamais été une option.

[…]

KCorp = esport + divertissement + passion dévorante.
On vit un moment très KCorp tous ensemble. Moi perso, j’aime les fans Karmine, même quand vous nous rendez fous. Parfois il faut juste prendre en compte le côté humain derrière les attaques, les remises en cause ou les simples blagues. »

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