BrokenBlade (G2) : « À Madrid, c’est toi contre le monde »

BrokenBlade - G2 Esports

Soulagé et heureux après la qualification de G2 pour les Worlds en Chine, BrokenBlade s’est livré au micro de Sheep Esports.

G2 Esports a parfaitement lancé ses playoffs du LEC Summer Split en battant la Karmine Corp, 3-1. Une victoire qui assure aux Samouraïs une nouvelle qualification pour les Worlds, mais qui relance aussi leur quête d’un premier titre en 2025. Pour Sergen « BrokenBlade » Çelik, la force de G2 réside dans sa capacité à évoluer quand ses rivaux peinent à suivre.

Une qualification pour les Worlds toujours spéciale

Malgré une saison sans titre jusqu’ici, BrokenBlade ne cache pas sa satisfaction : « C’est un rêve de joueur de se qualifier encore une fois. Quand tu commences à jouer, tu veux être là. C’est une sensation géniale, surtout après une année sans domination domestique. »

Face à la Karmine Corp, G2 a dû s’adapter à un adversaire difficile à anticiper. « Nous n’avions aucune idée de la manière dont ils allaient jouer. Canna a un pool de champions très particulier, pas facile à préparer », reconnaît l’Allemand. Mais l’essentiel a été de rester fidèle au style G2 : « Cette fois, nous avons joué notre jeu, et c’est ce qui a fait la différence. Nous ne voulons pas revivre le scénario du Winter Split. Cette fois, on veut aller au bout. »

Madrid comme terrain de revanche

La suite des playoffs se jouera dans la capitale espagnole, un lieu qui a déjà souri à certains rivaux de G2. Mais le toplaner affiche sa confiance : « Nous sommes beaucoup plus forts mentalement qu’au printemps. Même si le public sera sûrement pour KOI, nous aimons ce genre de défi. Jouer sous pression, c’est ce qui rend le sport beau : toi contre le monde. »

Un LEC en perte de vitesse

BrokenBlade porte aussi un regard lucide sur la scène européenne : « Beaucoup d’équipes en Europe s’effondrent, que ce soit sous la pression ou pour d’autres raisons. Fnatic et KC sont moins bons, KOI garde son niveau, mais nous sommes les seuls à progresser par rapport aux splits précédents. »

Pour lui, la différence se fait dans l’approche collective : « La recette des splits précédents ne marchait plus. On a dû revoir notre approche, et maintenant tout le monde contribue, personne ne lâche. On veut soulever le trophée ensemble. »

Une année de résilience personnelle

Au-delà des résultats, BrokenBlade revient sur ses propres difficultés, notamment au MSI : « Ce n’était pas un échec, mais une période qui m’a ouvert les yeux. J’ai appris à gérer les moments difficiles, à travailler chaque jour pour être meilleur que la veille. La santé mentale joue un rôle énorme. Pour les jeunes joueurs, je conseille vraiment de prendre soin d’eux et de faire des choses qui les rendent heureux. »

Si la comparaison avec les anciennes générations de G2 revient souvent, le joueur reste pragmatique : « On ne pourra se comparer aux équipes passées que si nous gagnons d’abord un titre, puis que nous allons plus loin aux Worlds. Pour l’instant, le travail n’est pas terminé. »

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