Caps (G2) : « On peut battre n’importe qui, mais… »

Avant de débuter les Mondiaux en Chine, le Danois a évoqué les chances de G2 face aux meilleures équipes de la planète.

Sacrés une fois de plus champions d’Europe après leur victoire 3-0 contre Movistar KOI lors de la finale du LEC à Madrid, les Samouraïs de G2 Esports confirment leur domination sur la scène européenne. À l’approche des Worlds 2025 en Chine, leur midlaner emblématique Rasmus « Caps » Winther s’est confié à Sheep Esports sur le parcours de son équipe, les progrès réalisés et les défis à venir.

Un été de travail et de sacrifices

Pour Caps, ce nouveau titre a une valeur toute particulière. « Ça fait du bien de soulever enfin un premier trophée en 2025 », confie-t-il. « Ce titre a une saveur spéciale, parce que cette année a été très difficile. Il nous a fallu beaucoup de travail et de sacrifices pour enfin ‘cliquer’ ensemble. »

Malgré un début d’année mitigé, G2 a trouvé son rythme durant la saison estivale, enchaînant les performances solides jusqu’à s’imposer à Madrid. Une montée en puissance qui redonne confiance au groupe avant le grand rendez-vous mondial.

Un long chemin avant de rivaliser avec l’Asie

Le Danois garde toutefois les pieds sur terre. « Nous avons fait un grand pas en avant, mais nous sommes encore loin du niveau des meilleures équipes de la LPL et de la LCK », admet-il. « Si nous continuons à progresser comme nous l’avons fait depuis le MSI, je pense que nous pouvons battre n’importe qui. Mais il faudra continuer à travailler. »

Conscient du fossé qui sépare encore l’Europe de l’Asie, Caps se veut optimiste, mais lucide : « Nous devons maintenir la même dynamique de progression. Si on y parvient, tout est possible. »

Peu de confiance dans les autres équipes européennes

Quand on lui demande son avis sur le niveau général du LEC, Caps ne mâche pas ses mots. « Je n’ai pas trop confiance dans les autres équipes LEC aux Worlds. Même pour nous, ce sera un énorme défi. Nous avons plus d’assurance et de confiance en nous, mais il faudra être irréprochables. »

Selon lui, l’Europe manque encore de constance pour rivaliser sur la scène internationale : « Les autres équipes devront redoubler d’efforts pour suivre le rythme. Les Worlds, c’est un environnement impitoyable. »

Un nouveau rôle pour Caps

Connu pour son style explosif et ses plays spectaculaires, Caps a cette année adopté une approche plus mesurée. « Nous avons changé deux joueurs, donc certaines leçons de 2024 ne s’appliquaient plus », explique-t-il. « J’ai dû jouer de manière plus collective pour aider les nouveaux à s’intégrer. Nous avons mis du temps à nous comprendre, mais aujourd’hui, on sent une vraie cohésion. »

Une évolution naturelle, selon lui, dictée par la méta actuelle et la volonté de faire briller ses coéquipiers plus jeunes, comme le rookie SkewMond.

Au-delà du jeu, c’est sur le plan mental que G2 semble avoir le plus progressé. « Un des plus grands changements a été d’apprendre à rejouer avec plaisir. Nous étions très sérieux au printemps, parfois un peu tendus. Cet été, nous avons retrouvé le fun et l’agressivité qui font notre force », raconte Caps. Un état d’esprit qui a permis à G2 de renouer avec sa signature : un mélange de confiance, créativité et insouciance.

Une promesse pour les Worlds

À quelques semaines des Worlds 2025, Caps sait déjà sur quoi concentrer son attention : « Le plus important sera de s’adapter à la méta. Il y a encore des patchs avant le tournoi, et je dois maîtriser les champions forts du moment. Nous devons aussi garder nos bonnes habitudes de jeu, même face aux meilleures équipes du monde. »

S’il reste prudent, le midlaner affiche une détermination sans faille : « Nous avons encore du chemin à faire pour battre les équipes asiatiques, mais cette année, je suis certain que nous sortirons du Swiss Stage. »