« BDS est une équipe qui peut remporter le Six Invitational ». Une phrase lâchée par Fabian, joueur et coach légendaire de Rainbow 6 et seule personne ayant réussi à soulever le marteau à trois reprises. Cependant, au vu de leur fin de saison plus faiblarde, il est important de regarder au-delà du Vieux Continent pour voir qui pourrait leur faire de l’ombre au prochain major.
R6 est l’un de ces très rares jeux où il n’y a pas de région qui domine totalement. Certes le Brésil est fort mais le marteau des trois derniers Six Invitationals (équivalent des championnats du monde), a été soulevé par trois régions différentes. Les TSM américains en 2022, les G2 européens en 2023 et les w7m brésiliens en 2024. Ces trois régions restent les plus dominantes de l’histoire de Rainbow 6 avec les Brésiliens étant considérés comme les plus forts ces dernières années. Alors que l’on attend notre dernier jour de saison régulière en Europe, les phases de groupe des autres régions sont déjà terminées. On peut donc de suite traverser l’océan Atlantique afin de voir quelles équipes observer du côté des Amériques…
En Amérique du Nord, aucun champion ne se dessine
Commençons par la région qui fait le moins peur sur le papier : l’Amérique du Nord. Région blague de beaucoup d’esports, championne de beaucoup d’autres, les États-Unis se situent au juste milieu cette saison après avoir raté le dernier carré du Six Invitational 2024. De façon encore plus comique, on ne retrouve aucune des deux équipes qui ont atteint le top 8 des championnats du monde dans le top 2 de la région. De surcroît, deux des trois équipes du top 3 (qui s’est déterminé seulement grâce au différentiel de rounds avec les 3 équipes à 16 points) contiennent presque autant de Brésiliens que d’Américains, M80 étant même une équipe européenne et brésilienne sans aucun joueur des USA !
Une équipe permet de sauver l’honneur des NA et c’est celle qui est tête du classement, les Beastcoast. Un nom qui ne vous sera pas familier à moins que vous suiviez activement la ligue américaine ces dernières années, étant majoritairement en bas de tableau voire même ne se qualifiant pas pour la ligue en tier 1. Mais avec un roster entièrement nouveau et américain/canadien pour cette saison, ils ont réussi à largement remonter la pente. Le problème ? L’équipe a perdu énormément de vitesse en fin de saison et il semble que presque n’importe quelle autre équipe du top 6 pourrait l’emporter. Sans grande menace régionale, il sera difficile de lutter sur la grande scène.
Au Brésil, on prend les mêmes (ou presque) et on recommence
Du côté du pays des palmiers, il ne devrait pas être surprenant de voir FaZe et w7m être en tête du classement. En effet, c’est les deux équipes finalistes du dernier Invitational, où est le problème ? Et bien, vous le savez peut-être, mais ce n’est plus du tout le même roster de w7m qui a remporté l’Invitational qui se trouve désormais en deuxième place de la ligue mais une sorte de mish-mash, majoritairement piqué à LOS qui se trouve pourtant au sommet de la région considérée comme la plus compétitive.
Et du côté de cet ancien roster, désormais chez FURIA… la quatrième place. Certes loin d’être mauvais mais pas aussi haut que l’on aurait pu imaginer les champions du monde en titre – même s’il existe une sorte de tradition sur R6 qui dit que l’année après avoir soulevé le marteau est généralement misérable. Et évidemment, cela ne pouvait être que FaZe en haut du classement. 9 victoires pour 9 matchs, la même escouade que l’année dernière compte bien poursuivre la domination qu’elle a pu démontrer à domicile l’année dernière (en espérant cette fois-ci ne pas choke à l’international).
La Corée du Sud, le « dark horse » de ces prochaines années
Et pour finir, parlons d’un pays un peu plus sous-coté dans le monde de Rainbow Six : la Corée du Sud. Mais pourquoi en parler maintenant ? Tout simplement, l’arrivée de Fabian dans la région, coachant le PSG Talon mais aidant également l’entièreté de la région à se développer : « Je veux aider la Corée à s’approcher des régions majeures ». Et les résultats sont déjà là : le niveau de jeu a considérablement augmenté sur l’ensemble de la région, là où seuls Dplus étaient considérés comme des menaces même moyennes malgré une entrée dans le top 16 de FearX au dernier Invitational.
Mais cette saison, PSG Talon et WEBL leur font tous les deux de l’ombre, seul 1 point les départageant. Les deux équipes du top 4 coréen qui se qualifieront pourraient bien jouer les trouble-fêtes au BLAST Major de Manchester, qui se déroulera du 16 au 26 mai.