La Française des Jeux (FDJ), acteur majeur des jeux de hasard en France, a officialisé l’acquisition de Kindred Group après que les investisseurs de cette société de jeux en ligne aient accepté l’offre d’achat. Lancée en janvier avec une proposition de 2,45 milliards d’euros, cette acquisition fait de FDJ le deuxième opérateur de jeux en Europe, affirmant ainsi son ambition de devenir un « champion européen des jeux ». Grâce à ce rachat, FDJ espère renforcer sa présence sur la scène internationale et diversifier ses activités au-delà du marché français traditionnel.
Conditions et approbations des actionnaires
Pour mener à bien cette acquisition, FDJ a dû s’assurer que 90 % des actionnaires de Kindred acceptent l’offre. Bien que le soutien initial de 27,9 % des actionnaires, incluant Corvex Management, Premier Investissement et Nordea, ait mis en lumière une acceptation prometteuse, FDJ a poursuivi ses efforts auprès des autres actionnaires. La date limite de l’acceptation de l’offre, initialement fixée au 19 novembre, a été avancée au 2 octobre, dans l’espoir de conclure l’accord plus rapidement. Le 2 octobre, la FDJ a annoncé avoir reçu l’approbation de 90,66 % des actions totales de Kindred, atteignant ainsi le seuil nécessaire.
Une croissance profitable en vue
Stéphane Pallez, PDG de FDJ, a exprimé sa satisfaction quant à cette acquisition, soulignant le potentiel de croissance durable et profitable que Kindred apporte. Il a aussi souligne que Kindred apporte des atouts significatifs pour FDJ.
En effet, le groupe se distingue par la puissance de ses marques, une expertise technologique largement reconnue et une trajectoire prometteuse en matière de croissance et de rentabilité. Ces caractéristiques renforcent la position de FDJ et contribuent à une intégration harmonieuse dans le cadre de sa stratégie de développement.
Cette fusion, selon elle, constitue une alliance puissante entre performance et responsabilité, les deux groupes partageant des standards élevés en matière de jeu responsable. L’acquisition de Kindred permettra également à FDJ d’élargir ses offres en ligne, notamment dans les paris sportifs et les jeux de casino, où Unibet betting online et casino en ligne est déjà bien implanté.
Une nouvelle structure pour le groupe combiné
Avec cette acquisition, FDJ a révélé la nouvelle structure de l’entité combinée. FDJ demeurera le noyau principal, avec ses activités de loterie et de paris sportifs en point de vente, représentant environ 64 % des opérations.
Sous le label “Paris en ligne et jeux compétitifs” figureront l’offre B2C de Kindred, aux côtés des activités de FDJ dans les paris sportifs en ligne, le poker et ZEturf. Ce segment représentera 30 % de l’ensemble du groupe.
Les activités de loterie à l’international, y compris Premier Lotteries Ireland (PLI) acquis récemment, couvriront 4 % des opérations, tandis que le secteur « Paiements et services » constituera les 2 % restants. Selon FDJ, si Kindred avait été acquis dès le 1er janvier 2023, les revenus combinés auraient atteint environ 3,5 milliards d’euros.
Les perspectives de croissance du groupe
FDJ voit dans cette acquisition une opportunité de renforcer ses revenus digitaux, une tendance déjà observée dans ses résultats du premier semestre. Les revenus digitaux ont augmenté de 39,8 % d’une année sur l’autre, atteignant un total de 1,43 milliard d’euros pour le groupe, tandis que le bénéfice net consolidé a connu une hausse de 17,5 % pour atteindre 213 millions d’euros.
Cette montée en puissance dans le domaine numérique est essentielle pour FDJ, surtout dans un contexte de concurrence accrue dans le secteur des jeux de hasard en ligne en Europe.
L’intégration de Kindred consolidera cette stratégie de diversification, permettant à FDJ de se positionner en acteur incontournable sur le marché européen des jeux en ligne.