Ferra, coach de la Karmine Corp : « Je n’ai pas voulu copier-coller ce que j’ai fait avec Vitality »

Ferra, ancien coach de Vitality qui vise les sommets avec la Karmine Corp (Crédit : ESL FACEIT)

Quelques jours avant le début du Major de Copenhague – et portant le statut de favori du tournoi après trois victoires régionales de suite – Ferra, coach de la KC, se livre dans les colonnes de L’Équipe.

8 trophées de suite. C’est le nombre impressionnant avec lequel Victor « Ferra » Francal arrivera à Copenhague dans quelques jours (28-31 mars). Après un grand chelem chez Vitality – 3 régionaux, le major de printemps et le championnat du monde – il remporta vite trois titres régionaux de plus dans les Open Qualifier, cette fois avec la Karmine Corp. Après autant de réussite, on peut se demander si le tacticien de 27 ans a une méthode particulière qui donne un aussi gros boost à ses joueurs. Avant d’y répondre, il revient d’abord sur le rôle d’un coach sur Rocket League.

« Je dirais que notre influence se mesure surtout autour [de la partie] : à quel point un joueur va bien se préparer, prendre les bonnes décisions, accepter les bons et les mauvais moments, faire confiance à ses coéquipiers… » Un coach joue donc beaucoup plus sur le mental et le relationnel que sur un mode de vie ou des conseils tactiques. Après tout, il n’y a pas de temps morts comme sur Counter-Strike ou on peut donner des conseils sur une certaine stratégie. Sans compter le fait que pour Ferra, l’adaptation individuelle est bien plus forte qu’une stratégie pré-construite – qui n’existe quasiment pas dans cette discipline. « Rocket League est un jeu d’équipe certes, mais très individuel. […] Nous, on s’adapte au fil du temps, on essaye d’apprendre tout le temps à jouer de nouvelles choses. Il faut évoluer, exploiter tout ce que le jeu nous met à disposition. »

Mais cet impact relationnel se réinitialise forcément lorsqu’on rejoint une nouvelle équipe, et pour Ferra, l’expérience était particulière. « Arriver à la Karmine en venant de Vitality, c’était débarquer avec une étiquette. » Après tout, il était le coach qui avait permis à Vitality de prendre la place de « meilleure équipe française » tant convoitée par la KC. Mais heureusement, cette impression n’a pas duré. « Les joueurs ont été à l’écoute, voulaient savoir comment on avait tout gagné en fin de saison… » Et visiblement cette curiosité a payé au vu des trois titres régionaux enchaînés par la KCorp. Le coach voulait d’ailleurs aussi briser quelques stéréotypes sur Vatira, la star de l’équipe « au niveau de la personnalité, [il] a connu des gens plus difficiles que lui. […] c’est quelqu’un qui veut gagner, certes, mais quelqu’un qui cherche surtout à progresser, il est à l’écoute. »

Tous les yeux sont maintenant rivés sur la Karmine Corp, en tant qu’équipe numéro 1 à abattre pour ce Major de Copenhague. Leur premier match contre Limitless ce jeudi (à 14 heures, la chaîne Twitch de Kameto) permettra de se mettre dans le bain.

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