Victime de harcèlement bien avant son départ de T1, le joueur de 23 ans a reçu cette semaine le soutien du gouvernement coréen.
Le député sud-coréen Jeon Yong-gi a appelé à une réaction urgente face aux attaques ciblées dont est victime Lee « Gumayusi » Min-hyeong, MVP de la finale des Worlds 2025, après une vague de cyberharcèlement persistante. Dans une déclaration publiée le 20 novembre, le membre du Parti démocrate a dénoncé un « schéma organisé de harcèlement » provenant notamment de la communauté T1 Supporters Gallery, estimant que ces attaques « ont largement dépassé les limites acceptables ».
Malgré l’annonce du départ de l’AD Carry de T1, les critiques continuent, poussant Jeon à s’interroger sur la nature réelle de ces comportements, qu’il juge davantage motivés par la recherche d’attention ou par une dynamique de « cyber wrecker » – un terme coréen désignant des internautes qui provoquent ou harcèlent volontairement pour créer du bruit médiatique – que par un quelconque soutien au club. Le député a également rejeté toute justification liée à un prétendu « tough love », expression utilisée par certains fans pour présenter des attaques répétées comme de simples critiques « pour le bien du joueur », affirmant qu’il s’agit en réalité d’un harcèlement malveillant qui perdure depuis trop longtemps.
La KeSPA, Riot Games Korea sommés de réagir
Face à cette situation, Jeon a présenté un plan d’action en trois volets impliquant les institutions esportives, les plateformes en ligne et le gouvernement. Il a exhorté la KeSPA, Riot Games Korea et les organisations professionnelles à cesser de « rester sur la touche » et à renforcer les protections pour les joueurs, particulièrement les plus jeunes. Les opérateurs de plateformes comme DC Inside sont également appelés à davantage de régulation interne, sous peine de futures mesures législatives si des contenus nuisibles persistent. Le député, déjà engagé dans la lutte contre les abus en ligne dans le sport, souhaite accélérer les sanctions pénales et civiles contre la diffamation et les insultes, estimant que ce dossier doit servir de catalyseur pour encadrer plus fermement les communautés numériques. Selon lui, l’affaire Gumayusi dépasse le cas individuel et illustre des enjeux plus larges autour du bien-être des joueurs et de la responsabilité collective dans l’écosystème esportif sud-coréen.
South Korean politician Jeon Yong gi speaks out against the cyberbullying by T1 gal targeting Gumayusi 🇰🇷
— Sheep Esports (@Sheep_Esports) November 20, 2025
He urges KeSPA Riot Korea and all clubs to act and protect players
for context T1 gal is a group of "fans" that sent trucks, funeral wreaths and doxxed Gumayusi's family pic.twitter.com/YvX52Y1OGg
