Avant la reprise du LEC en fin de semaine, nos confrères de chez Inven Global ont posé quelques questions à Humanoid, le midlaner de chez Fnatic.
Je voudrais en savoir plus sur votre rôle dans l’équipe. Lorsque j’ai parlé à Hylissang au début du Split, il m’a dit que tu essayais d’aider l’équipe en lui apprenant la macro compréhension. Comment se déroulent ces progrès ?
« Je suis quelqu’un qui essaie généralement de dire ce que nous allons faire globalement, la vue d’ensemble en milieu de match. À partir de la 15e minute, quelque chose comme ça. J’en ai l’habitude. Je fais cela depuis quelques années maintenant. »
Est-ce que tu vois tes coéquipiers s’imprégner de tes connaissances ?
« Oui, ça se passe plutôt bien jusqu’à présent. Mais je ne dis pas grand chose, honnêtement. Je dis essentiellement de quel côté nous jouons et quelle wave nous allons push. Ce n’est pas une stratégie folle ou quelque chose comme ça. »
Intéressant, j’ai toujours imaginé que tu étais quelqu’un qui donnait des conseils détaillés, qui coordonnait l’équipe. Mais tu dis juste « push top » et « push bot » alors ? [Rires]
« [Rires] Eh bien, il y a plus de stratégie, mais c’est essentiellement ça. Je tire à pile ou face dans ma tête et je dis top ou bot. »
Les gens parlent de toi comme de l’un des rares joueurs européens ayant une bonne compréhension du macro play. Mais tu sembles très humble à ce sujet.
« Je ne suis pas très sûr. Je ne peux pas voir dans les autres équipes. Je peux juste voir à quel point elles sont performantes. Les cinq dernières équipes ne savent pas vraiment ce qu’elles font, c’est sûr, mais les cinq meilleures équipes connaissent le jeu relativement bien. »
Le roster Fnatic a eu du mal à se mettre sur la même longueur d’onde. Nous l’avons vu pendant le Spring Split – bien que vers les dernières semaines vous sembliez inarrêtables – et nous l’avons encore vu pendant la deuxième semaine de ce Split. Comment voyez-vous la dynamique de l’équipe ?
« L’équipe est bien meilleure que lors du dernier Split tout au moins. L’une des raisons pour lesquelles nous n’avons pas bien joué en semaine 2 est que nous n’avons joué qu’un seul bloc de scrim et que deux de nos joueurs ont été malades pendant toute la semaine. Ce n’était pas le meilleur moment. Mais tout va bien maintenant. »
Une chose que j’ai remarquée est que l’équipe peut être un peu guidée par les émotions. J’ai parlé à Razork, par exemple, qui a été franc en disant qu’il était un joueur émotif. Tu sembles moins porté sur les émotions, mais l’équipe doit-elle trouver une structure plus stable à ce niveau ?
« Cela dépend des types de personnes. Pour moi, je ne m’en soucie pas vraiment. S’ils sont émotifs, cela signifie aussi qu’ils joueront encore mieux quand ils se débrouillent déjà bien. Ils en profiteront vraiment. C’est un avantage. Mais bien sûr, s’ils perdent 20 matches d’affilée la semaine précédant les éliminatoires, ce ne sera probablement pas très bon pour eux. Donc tant que ça n’arrive pas, ça devrait aller. »