Après avoir laissé le capitanat à Graviti, Maka revient au micro de HLTV sur cette transition et la nouvelle dynamique qui anime 3DMAX.
Le visage de 3DMAX a profondément évolué ces derniers mois, marqué par un changement majeur de leadership. Longtemps capitaine et meneur de jeu, Bryan « Maka » Canda a décidé de céder son rôle à Filip « Graviti » Brankovic à l’occasion de l’Esports World Cup. Un choix difficile, mais nécessaire selon le Français : « C’était une période compliquée, car nous avons beaucoup travaillé avant d’enchaîner deux tournois – l’EWC puis Shanghai – et je ne trouvais plus ma place dans l’équipe ». Affecté par une période difficile sur le plan personnel, il confie : « Je n’étais pas bien en dehors du jeu, et tout s’est accumulé très vite. Quand tu ne te sens pas bien dans ta vie, tu joues forcément moins bien ». Malgré une victoire prestigieuse face à Natus Vincere à Riyad et un titre en Chine, Maka reconnaît qu’il n’était « pas à son niveau » et qu’il devait « laisser quelqu’un d’autre prendre la main pour le bien du collectif. »
Depuis la prise de relais de Graviti, la dynamique semble s’être inversée. « Même s’il crie ou s’exprime fort, il reste incroyablement calme dans sa manière de diriger », explique Maka. « Il voit des choses que je ne voyais pas. Certains joueurs n’étaient peut-être pas utilisés dans les meilleures positions, et il a su corriger ça ». Le sniper français insiste aussi sur la communication interne, devenue centrale dans la reconstruction du groupe : « J’ai essayé de comprendre autant que possible la vision du coach et celle de Graviti. Aujourd’hui, je n’ai plus ces zones d’ombre dans ma tête où je me demandais pourquoi on faisait telle ou telle chose ». Ce dialogue s’étend aussi à bodyy, autre voix forte du projet : « Quand Graviti, bodyy et moi sommes sur la même longueur d’onde, cela aide tout le monde à mieux performer, surtout Lucky et Ex3rcice ». Plus libéré depuis qu’il a retrouvé son rôle de sniper pur, Maka s’épanouit à nouveau : « Je me sens mieux, plus équilibré, et je rejoue à mon vrai niveau. Je pense pouvoir faire encore mieux, mais je sens que je suis sur la bonne voie. »