Interview avec ZywOo : la forme de Vitality, ses objectifs, l’esport aux JO…

Le sacre de Vitality au Major de Paris n'a pas entamé la motivation de ZywOo (Crédit : João Ferreira, @itsmeERROR - PGL)

Vitality arrive à l’ESL Pro League en tant que favori, au même titre que des équipes comme FaZe Clan, MOUZ ou encore G2 Esports. Et avant d’attaquer le premier match mardi face aux Sharks (vers 16h30), le Français Mathieu « ZywOo » Herbaut nous a accordé une petite interview.

Avec le passage sur Counter-Strike 2 et les arrivées cumulées de XTQZZZ, FlameZ ou encore Mezii, comment tu juges la dynamique actuelle de l’équipe ?

« Tout se passe bien, on pouvait pas espérer mieux avec tous les changements qu’il y a eu récemment. Avec Mezii et FlameZ, on a eu deux changements de joueurs quasi en même temps, mais honnêtement on est restés les mêmes. Toujours souriants, on est toujours les mêmes Vitality malgré les départs. En scrim, la dynamique est bonne, on fait des bonnes pracs. La base des cinq est encore assez jeune cependant, et il faudra construire autour de ça, bosser sur des points comme la communication, la confiance en soi sur la prise de parole… »

Est-ce qu’il y a une marge de progression encore plus grande qu’avant chez Vitality ?

« Je ne dirais pas encore plus grande, mais il y a toujours une marge de progression. Il y a des matchs où tout marche et il y en a d’autres où tout se passe différemment, on a du mal à jouer ensemble… On peut toujours trouver ce qu’il va pas, trouver les points faibles. Rien n’est parfait encore, mais on fait tout pour s’en approcher le plus possible. »

ApEX a mentionné que vous ne connaissiez pas trop Mezii avant son arrivée. Avec un peu plus de recul, qu’est-ce que tu penses de lui ?

« Il est très calme, même dans des games sous haute pression, il reste lui-même. La principale différence avec Magisk, c’est que lui était plus émotionnel, plus sur la prise de parole mais Mezii cherche toujours à aller de l’avant, à trouver des solutions quitte à parfois rester un peu dans sa bulle. Avoir le calme qu’il a dans une équipe où on communique beaucoup et très fort, voire même des fois à plus s’entendre, ça nous a fait beaucoup de bien. Et ça aide qu’en terme de skill, il a tout ce qu’il faut, c’était déjà le cas avant de rejoindre l’équipe. »

Radosin (joueur de Rocket League chez Vitality) a mentionné auprès de L’Équipe ses difficultés à retrouver la motivation après avoir gagné les Worlds. Tu as eu le même ressenti après le Major de Paris ?

« C’est sûr qu’on y a pensé au ‘maintenant qu’est-ce qu’on fait’, mais ça n’a pas duré. Je me suis senti pareil avant le Major et après, la motivation de gagner des tournois est toujours la même. C’est ce qui fait le sel de l’esport, d’aller chercher des trophées, c’est là où on ressent le plus d’émotions, ton coéquipier qui sourit, les fans qui te félicitent. C’est ce moment qui est merveilleux et chercher à le recréer, ça aide toujours pour la motivation. »

Le fait que des stars montantes (donk, m0NESY) soient toujours en montée en puissance, ça doit aussi donner un coup de boost…

« Bien sûr, et aussi à garder la tête haute, à ne pas se reposer sur ses lauriers. Tout le monde progresse, tout le monde peut atteindre ce top niveau et gagner des tournois, c’est ça aussi qui rend ce jeu très beau. Tout le monde est fort : quand tu gagnes contre une équipe et que vous avez approximativement le même niveau, ça veut dire que tu l’as mérité, y a plus d’orgueil. »

Parmi les gros tournois qui arrive, Esports World Cup, IEM Cologne, le Major de Shanghai… il y en a un que vous visez en particulier ?

« Cologne, c’est la cathédrale de Counter-Strike comme on dit, ça reste mythique de jouer dans cette arène. C’était ma première grosse scène donc il y a un peu de nostalgie avec ça. C’est le tournoi qu’on veut aller chercher, un des top 3 tournois de l’année pour lequel on se prépare. »

Pour l’ESL Pro League, un objectif en tête ?

« On va essayer d’aller le plus loin possible, mais le tournoi va aussi beaucoup nous servir en terme d’apprentissage, essayer de repérer ce qu’il va, ce qu’il ne va pas. Que ce soit les maps, je pense particulièrement à Inferno qu’on travaille beaucoup. On essaye de garder une dynamique de rester forts sur des maps où on l’est déjà. On se cherche toujours un peu sur les 7 maps et on trouve toujours des nouveaux trucs à faire, des nouvelles stratégies, etc… »

Cette année les Jeux olympiques sont à Paris. Tu vas les suivre un peu ? Et est-ce que tu aimerais voir l’esport aux JO un jour ?

« C’était un peu le cas déjà à l’ancienne avec les TWC. Mais oui j’aimerais trop faire ce genre de compétition où on joue sous le drapeau français, sous le drapeau de son pays… Ce serait merveilleux. J’ai toujours voulu faire ça, j’ai toujours vu les Jeux olympiques. Et oui on va suivre les JO cet été, on va suivre les Français. Mais de loin ! Vu le bordel que ça va être à Paris, et il faut aussi qu’on se prépare pour nos tournois. »

Quitter la version mobile