Avant la revanche face aux Chiefs demain, Itachi a répondu à quelques-unes de nos questions en interview.
Surpris par Chiefs Esports Club hier, les Gentle Mates ont bien relancé la machine ce soir en collant un 3-0 aux Gaimin Gladiators. De quoi redonner le sourire à Amine « Itachi » Benayachi, qui sait qu’il faudra encore élever le niveau pour soulever le titre de champion de l’Esports World Cup.
D’abord je suis obligé de revenir sur le match d’hier contre les Chiefs. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
« Franchement, c’était un peu bizarre parce que même en entraînement on joue vraiment bien. C’est la suite un peu du dernier Major qu’on a joué. Donc je saurais pas vraiment expliquer cette défaite. En arrivant sur le match, on se sentait bien, tout allait bien… mais c’est peut-être juste qu’on n’a pas joué sur scène depuis longtemps, les set-ups ici sont un peu différents. Après c’est de notre faute, on se doit de s’habituer rapidement. Pendant le match, on n’était pas dedans, on n’était pas confiants, individuellement on faisait beaucoup d’erreurs. En plus, en face, c’était une petite équipe mais ils ont vraiment bien joué. Maintenant on sait ce qu’on a fait de mal, on a revu ça tous ensemble et ça devrait mieux se passer pour le reste du tournoi. »
Avant le match, vous aviez l’air sereins, on ne peut pas dire que c’est la pression qui a parlé ?
« Vraiment pas. Du début à la fin de la préparation, même avant de rentrer dans le match, on était à l’aise comme d’habitude. On pensait que tout allait bien se passer. Mais manette en main, on a un peu perdu la confiance, on a vu qu’on ne jouait pas très bien et au fil du match ça s’est empiré. On n’a pas réussi à retrouver cette confiance et sur ce jeu, tout va très vite. Si on est confiants, on peut être très forts, voire la meilleure équipe du monde, sinon on peut se retrouver dans la situation d’hier et perdre des matchs qu’on n’est jamais censés perdre. »
Après une défaite comme ça, vous vous dites quoi ? Quels sont les premiers mots d’Eversax ?
« Une défaite comme ça, c’est toujours surprenant au début. Mais on sait que tout peut arriver, qu’il ne faut pas sous-estimer nos adversaires. On est pros depuis longtemps, on a de l’expérience et on sait très bien qu’on peut vite remonter la pente. Il faut juste se mettre dans le bon état mental. On go next, on oublie, et ça se passe mieux derrière. »
Le match d’aujourd’hui s’est beaucoup mieux passé, même si vous avez encore commencé en mode diesel…
« C’est clair, même aujourd’hui on n’a pas très bien joué. Mentalement, on était un peu plus confiants, on savait que ça suffirait pour gagner. Mais ce niveau ne va pas suffire pour la suite du tournoi. Il faudra se réveiller et on sait qu’on en est capables. »
Demain, vous êtes prêts pour la revanche contre Chiefs ?
« Le match d’hier, on doit clairement l’oublier. On n’a pas du tout montré le vrai visage de M8. Donc demain ce sera un tout nouveau match, on ne le prend même pas comme une revanche. On va tout donner et normalement ça devrait bien se passer cette fois. »
Quels sont vos objectifs ici ? Bien se préparer pour les Worlds dans la foulée ?
« Cette EWC, on la voit un peu comme une préparation pour les Worlds. On veut gagner ce tournoi autant que les Worlds, mais ça reste une préparation. Après deux mois de pause, ça fait du bien de rejouer un gros tournoi, de remonter sur scène, d’entendre un peu la foule, de se sentir dans un moment important… »
Entre la victoire de Chiefs, celle de G2 aujourd’hui contre BDS, l’écart de niveau semble moins important entre l’Europe et le reste du monde. C’est aussi ton avis ?
« Pour moi, globalement, l’Europe reste au-dessus. Je pense que les 4-5 meilleures équipes en Europe sont en moyenne meilleures que dans les autres régions. Mais ailleurs, c’est vrai qu’il y a des équipes qui sortent du lot comme G2, Falcons ou FURIA. Eux sont clairement capables de nous tenir tête à nous tous en Europe. Ces Worlds seront probablement les plus disputés, avec 8 ou 9 équipes qui peuvent se battre pour le titre. Le niveau est clairement stack cette année ! »