La LCK fusionne avec Riot Games Korea : une nouvelle ère pour l’esport coréen

Après le nouveau sacre de Gen.G en LCK, Riot Games a annoncé sa fusion à venir avec la ligue sud-coréenne.

La LCK, ligue emblématique de League of Legends en Corée du Sud, s’apprête à franchir une étape majeure. Selon une annonce officielle, la LCK fusionnera avec Riot Games Korea à partir du 30 octobre 2025, dans le but de renforcer la stabilité économique et la cohérence de la gestion de la ligue.

Une réorganisation majeure pour l’écosystème coréen

Jusqu’ici administrée par LCK Corporation, une structure fondée en 2019 et liée à Riot Games, la ligue coréenne va désormais être intégrée directement à l’éditeur. Cette décision intervient après plusieurs exercices déficitaires : entre 2022 et 2024, la LCK aurait enregistré des pertes nettes estimées à 42,7 milliards de wons, soit environ 26 millions d’euros. La hausse des coûts opérationnels et la stagnation des revenus auraient poussé Riot à repenser son modèle.

Historiquement, la LCK a connu plusieurs phases de gouvernance. À sa création en 2012, la ligue était coadministrée par Riot Games Korea et la Korea e-Sports Association (KeSPA), avant que Riot ne prenne progressivement le contrôle total à partir de 2015. La création de LCK Corporation en 2019 puis l’introduction du système de franchises en 2021 avaient marqué une professionnalisation accrue, mais aussi une dépendance financière croissante vis-à-vis de Riot.

Des impacts financiers et structurels importants

Selon Riot, la fusion n’affectera pas le format, les règles ni le calendrier de la ligue. Le nom LCK sera conservé, tout comme son identité compétitive. En revanche, l’intégration permettra une mutualisation des ressources et un accès plus direct au Global Revenue Pool (GRP), un système de redistribution des revenus entre les équipes. L’objectif est clair : offrir un socle économique plus solide aux organisations et garantir la viabilité à long terme du championnat.

Une fusion symbolique pour l’avenir de l’esport coréen

Cette centralisation marque la fin d’une ère semi-indépendante pour la LCK. Si les équipes y voient une opportunité de sécuriser leurs revenus, certains observateurs s’inquiètent d’une perte d’autonomie et d’une uniformisation des décisions au niveau mondial. Cette fusion s’inscrit dans une tendance plus large de rationalisation de l’esport par les éditeurs, soucieux de réduire les coûts et de mieux contrôler la gestion de leurs ligues.

Pour la communauté coréenne, cette décision est un tournant. La LCK reste un symbole du professionnalisme et du prestige dans l’esport mondial, et son intégration complète à Riot Games Korea pourrait garantir la stabilité dont elle a besoin pour continuer à briller au plus haut niveau.