Les paris sportifs et le E Sport, une éclosion lente

2020 restera gravé comme une année charnière pour le monde du Esport mais pas encore pour celui des paris sportifs liés à ces disciplines. Si la pratique des paris Esport est largement démocratisée dans des dizaines de pays, la France est clairement en retard. Explications.

La situation du Esport en France

Le Esport est une tendance en pleine expansion dans le monde. Le succès fulgurant des compétitions de jeux vidéo s’est encore accentué cette année. En moins de 10 ans, les champions sont passés des chambres de bonnes aux soirées américaines avec des milliers de spectateurs. Le nombre d’académies et d’équipes a d’ailleurs explosé au cours de ces 3 dernières années. En France, les paris esport sont tolérés à certaines conditions. La loi impose que les joueurs ne parient pas de sommes réelles sur les sports électroniques. Les opérateurs peuvent donc offrir du pari esport gratuit avec inscription et sans mise d’argent. Les prix en merchandising et les bons à parier sur les sites traditionnels sont eux aussi acceptés.

Pourquoi les bookmakers ne se positionnent pas pour le moment

Pour des raisons légales et économiques. La quinzaine d’opérateurs agrées en France ne proposent pas de service ESport à l’exception de Parions Sport en 2017. Avec son offre “Parions Esport” le bookmaker français fut le seul à prendre le risque. Pourquoi un risque? Tout simplement parce que les paris Esport ne rapportent “rien” à l’entreprise puisqu’ils sont gratuits pour les joueurs. Comme nous vous l’expliquions précédemment, les parieurs ne sont pas autorisés à miser de l’argent réel. “Parions Esport” a depuis été mis en suspens en attendant quelques évolutions juridiques. La tentation de constituer une communauté de parieurs Esport pour anticiper un virage légal n’est donc pas d’actualité pour le moment.

La suite des évènements

La multiplication des offres provenant de bookmakers non autorisés à exercer en France poussera prochainement L’Autorité Nationale des Jeux à se pencher (une nouvelle fois) sur la question. L’engrenage du développement des activités inhérentes aux Esport est déjà en marche. Les autorités ne pourront donc pas fermer les yeux longtemps sur des évènements de plus en plus populaires dans l’hexagone. La professionnalisation des joueurs et des acteurs en général est elle aussi très largement entamée. Un facteur qui devrait impacter positivement les prochaines réglementations. La pression des bookmakers légaux sur L’ANJ est de plus en plus conséquente. En effet, les opérateurs voient de nouveaux sites de paris sportifs non agrémentés proposer des paris et ainsi voler les parts de marché des entreprises autorisés dans l’hexagone. Une situation qui pourrait prendre fin en 2021. La forte croissance des activités liées à L’Esport sur l’année 2020 force les autorités à revoir leur règlement en ce début d’année. On estime à des dizaines de millions ce marché potentiel du côté des grandes applications du marché.

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