La LPL, référence du League of Legends en Chine, est actuellement plongée dans une crise financière sans précédent qui pourrait profondément transformer son écosystème.
L’introduction d’un plafond salarial, fixé à environ 1,4 million d’euros par mois pour chaque équipe, réduit fortement les revenus des joueurs. Par exemple, JackeyLove, star emblématique de Top Esports, qui touche actuellement près de 660 000 euros mensuels, devra probablement accepter une réduction drastique de son salaire. Cette décision marque un tournant majeur pour la LPL, jusque-là célèbre pour ses généreuses rémunérations, attirant des talents internationaux de haut niveau.
Face à cette contrainte budgétaire, la LPL pourrait faire face à une fuite des talents, en particulier des joueurs sud-coréens, vers d’autres ligues mondiales. Cependant, les restrictions salariales ne sont que la partie visible de l’iceberg : plusieurs équipes historiques, dont Invictus Gaming et Royal Never Give Up, luttent pour leur survie financière, menaçant la stabilité de la ligue. La suppression prochaine des équipes académiques en LDL, qui formaient jusqu’ici les jeunes talents chinois, suscite également des inquiétudes quant à l’avenir de la relève locale.
Une lueur d’espoir ?
Cette crise pousse la LPL à repenser son modèle économique et à envisager une approche plus durable. Si les équipes doivent renoncer à des budgets faramineux, elles pourraient se recentrer sur le développement de jeunes talents locaux, renforçant ainsi leur identité. Ce changement forcé pourrait paradoxalement offrir à la LPL une opportunité de redéfinir sa place dans le paysage compétitif mondial, même si des défis de taille restent à surmonter.