Interviewé par nos confrères, Melzhet est revenu sur la folle prestation de son équipe hier aux LEC Season Finals.
Impressionnants ce week-end, les MAD Lions KOI se sont offert le scalp de G2 Esports (3-2), pourtant presque invincibles en BO5 en Europe. Un exploit de taille, sur lequel Tomás « Melzhet » Campelos Fernández, le coach de l’équipe espagnole, est revenu en interview avec nos confrères de Sheep Esports.
« Enfin battre G2 ? C’est une très bonne chose, car nous avons affronté l’équipe qui est censée être la meilleure de la région. Et en fait, le fait de les battre est un grand coup de pouce à notre motivation du moment, alors je vais prendre ça. Nous n’avons pas fait du bon travail ici à Berlin et nous nous sommes dit qu’un nouveau départ pourrait peut-être nous rappeler qui nous sommes et quelles sont nos forces à ce moment-là. Nous avons donc décidé de participer à un camp d’entraînement à Madrid, où une équipe phénoménale s’est très bien occupée de nous. Lors de ce stage, nous avons tout remis à zéro. Nous sommes au point où nous en sommes, nous avons une grande opportunité devant nous, comment pouvons-nous en tirer le meilleur parti ? Nous nous sommes très bien préparés, nous avons travaillé dur, c’était très intensif, et je pense que cela a payé. Jusqu’à présent, nous en sommes très heureux.
Les critiques ? Cela fait partie du travail. Nous avons été une équipe qui a rendu certaines personnes heureuses et d’autres qui n’étaient pas contentes de nous… Je ne le prends pas personnellement. Je pense que cela fait partie de la compétition. J’aurais aimé que nous ne soyons pas aussi durs avec les rookies, mais c’est ce que c’est. C’est évidemment très agréable de ‘faire taire les haters’, mais comme je n’en fais pas une affaire personnelle, cela ne me dérange pas tant que ça. »
L’Europe, loin derrière la LCK et la LPL ?
Melzhet en a également profité pour évoquer de manière plus générale le niveau du LEC, très critiqué après le sacre de G2 au Summer Split. « Je pense que nous sommes plus ou moins au même niveau que l’Amérique du Nord à l’heure actuelle. Mais les deux régions sont vraiment derrière la LCK et la LPL. En tout cas, en discutant avec d’autres personnes qui sont ici depuis de nombreuses années, par exemple, un changement positif pour moi est que maintenant, les équipes n’annulent plus les scrims. Peut-être que le niveau actuel n’est pas aussi bon qu’il devrait l’être, mais je pense que nous avons pris un bon départ, à partir de maintenant, pour construire quelque chose à l’avenir. Nous devons avoir plus de projets à long terme, car si nous nous concentrons sur le court terme, nous ne serons jamais une région forte. Je suis ici pour au moins faire un petit effort pour changer cela. »