Nicolas Maurer, CEO de Vitality : « L’EWC nous permet de prendre le risque qu’on ne pouvait pas prendre depuis 3 ans »

"L'EWC, mais pas que". La nouvelle stratégie de Vitality avant cet été (Crédit : Esports World Cup)

L’Esports World Cup a crée un changement majeur dans l’écosystème. Beaucoup d’équipes – motivées par l’appât du gain des compétitions et du programme de soutien des clubs – ont recruté joueurs et équipes à la pelle. Vitality en est certainement l’un des meilleurs exemples.

Au micro d’Esports Insider, le gérant de l’organisation a pu expliquer sa rapide expansion. Entre RENNSPORT, Tekken 8, Street Fighter 6, Mobile Legends et StarCraft II, la stratégie de Vitality est à l’antithèse de tout ce qui se fait depuis quelques années en esport, à savoir se concentrer sur une à trois disciplines pour y exceller. BDS avec R6 et Rocket League, G2 avec League of Legends, Rocket League et Counter-Strike, ENCE avec Counter-Strike, Overwatch et R6 pour ne citer qu’eux… Vitality n’échappait pas à cette règle même l’année dernière, se concentrant majoritairement sur Rocket League et Counter-Strike où ils ont été les plus dominants cette année.

Mais cette stratégie a été totalement renversée par l’arrivée de la coupe du monde et de son sponsoring. « On a maintenant une grande ambition de faire grandir Vitality, de plaire à d’autres marchés ». Bien sûr, tout ceci reste un investissement sur le long terme, l’organisation espérant que « la coupe du monde restera pour plus de deux ans au minimum ». Malgré ça, leurs choix ont été stratégiques tout du long. « Les nouvelles additions doivent être capables d’apporter de nouveau fans, du contenu intéressant et d’attirer de nouveau sponsors. […] Je ne voulais pas signer de nouvelles équipes juste pour avoir 20 chances à la World Cup. »

Et chacun de ces recrutements ont leurs avantages : Maru est l’un des meilleurs joueurs du monde sur StarCraft II, Jeondding est l’un des meilleurs joueurs émergents de la scène Tekken, l’équipe RENNSPORT a dominé la scène en 2023, l’équipe féminine de Mobile Legends n’a pas perdu un tournoi en deux ans…

Le seul grand changement d’approche s’est fait pour Sayff, Vitality a utilisé cette opportunité afin de s’approcher d’un public américain qui lui a échappé jusque-là, à l’exception de leur notoriété sur leurs deux jeux principaux. En plus de cela, le joueur lui-même est un investissement. Avec son attention séparée entre son travail de biochimiste pour le gouvernement canadien et Street Fighter, Sayf réussit tout de même à être le meilleur joueur non-asiatique de la scène. Le plan est donc de voir jusqu’où il peut aller avec Street Fighter comme seul objectif.

Vu comme ça, le plan de Vitality se concrétise. L’Esports World Cup oui, mais pas seulement…

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