Après le nouveau revers de Vitality en LEC, Yasin « Nisqy » Dinçer s’est confié en live sur Twitch.
Encore battue lors de la troisième semaine du LEC, cette fois par Fnatic (0-2), la Team Vitality peine à convaincre. Et si les résultats déçoivent, Nisqy, reconverti support pour ce segment printanier, ne se voile pas la face. Dans un long débrief en direct sur sa chaîne Twitch, le joueur belge a livré une analyse lucide, mêlant critiques franches et propositions concrètes pour remettre son équipe sur les rails.
Des erreurs de communication
Nisqy dresse d’abord un constat simple : son équipe n’est pas au niveau. « En mid game, on n’est pas assez sharp. Et c’est ce que je dis depuis le début », regrette-t-il. Il revient notamment sur la première manche contre Fnatic, où un mauvais call en midlane a tout fait basculer : « On n’avait pas de TP, pas de vision, et on force un move. Ça ne passe jamais ». Pour lui, ces décisions hâtives viennent d’un manque de coordination et d’anticipation. « Il faut prévenir, avoir une idée claire de ce qu’on veut faire ».
Fort de son expérience passée en midlane, Nisqy envisage désormais de reprendre un rôle plus central dans le shotcalling. « Je ne veux pas dire ‘je vais shotcall’, mais en tout cas, je vais le demander », confie-t-il, avant d’appuyer son raisonnement : « Souvent, celui qui call joue moins bien. C’est ce qui se passe pour Carzzy par exemple : quand il se concentre sur ses mécaniques, il est très fort. Mais dès qu’il doit réfléchir à ce qui se passe sur la map, il perd en efficacité ».
Des drafts en régression et une méta floue
L’ancien joueur de Fnatic pointe également du doigt les choix stratégiques récents, qu’il juge inférieurs à ceux produits lors du Winter Split. « La draft 2 contre Fnatic, on s’est fait outdraft de A à Z », déplore-t-il, précisant que la faute incombe autant aux joueurs qu’au coaching staff. Il évoque aussi un manque de clarté autour de la méta actuelle : « En scrims, les mecs jouent des Hecarim support, des Nami, des Fiddlestick. Et on stage, tu vois Rakan et Rell tous les jours. J’ai besoin de comprendre pourquoi ».
Le grand écart entre scrims et stage
C’est peut-être l’élément le plus marquant du discours de Nisqy : l’écart entre l’intensité des entraînements et la lenteur des matchs officiels. « En scrims, je joue Leona, Ezreal-Leona, et ça fight partout. On stage ? Je suis en 0-0 avec Leona et il ne se passe rien », illustre-t-il, un brin désabusé. Selon lui, cette prudence excessive vient d’un manque de confiance collective : « On se chie dessus, on joue trop slow. Et ça, il faut qu’on le fixe ».
Malgré ces critiques, Nisqy reste optimiste quant à l’avenir proche. « Si on perd contre BDS ou Heretics cette semaine, alors là oui, on pourra dire qu’il y a un vrai problème. Mais moi je suis confiant ». Il rappelle que le projet est encore jeune, que les automatismes prennent du temps, et qu’il continue d’apprendre chaque semaine. Et pour conclure avec une touche d’autodérision : « Cette semaine je vais cook. Je vais jouer des trucs chelous. Tout le monde s’amuse, moi aussi je veux m’amuser ».