Pour Caps (G2) « le rêve reste le même : gagner Worlds »

Dans une récente interview, le Français Romain Bigeard a fait le point sur la prolongation de Caps.

C’est une nouvelle qui conforte l’histoire d’amour entre G2 Esports et l’un des plus grands joueurs de League of Legends de tous les temps : Rasmus « Caps » Winther a prolongé son contrat jusqu’en 2027. Une décision aussi symbolique que stratégique, détaillée par le General Manager de G2, Romain Bigeard, dans une interview accordée à nos confrères de Sheep Esports.

On his way to gap EU for at least 2 more years pic.twitter.com/ZZBMmSy9RU
— G2 League of Legends (@G2League) April 12, 2025

Un choix mûrement réfléchi

Après six années sous les couleurs des samouraïs, 14 titres en ligue régionale, un trophée du MSI et un statut de légende incontestée du LEC, Caps a fait le choix de la stabilité. Mais derrière cette signature, les discussions ont duré plus de six mois. « On a vraiment pris le temps de définir ce que chacun attendait de cette prolongation », explique Bigeard. « Il y avait des avantages à attendre la fin de l’année pour signer, mais le marché ne t’attend pas. »

La pression médiatique, les rumeurs persistantes et la nécessité de protéger l’équilibre du groupe ont accéléré le processus. « Imagine les Worlds 2025 où Caps n’a toujours pas décidé, pendant que les autres équipes lui envoient des offres. Ce n’était pas viable ». Caps a donc fait le choix de se projeter dès maintenant, quitte à accepter une baisse de salaire.

Une décision d’autant plus notable que G2 reste aujourd’hui l’une des structures les plus solides financièrement en Europe. « Caps sera le joueur le mieux payé du continent en 2025, et encore en 2026 ». Mais pour le midlaner danois, l’argent n’est pas le moteur principal. « Ce qui compte pour lui, ce sont les joueurs avec qui il va jouer. Son rêve, c’est une ligue où tous les joueurs deviennent agents libres chaque année, pour reformer la meilleure équipe possible. »

Avec cette prolongation, G2 peut continuer à construire autour de son joueur star. « Il ne tient pas les rênes du projet, mais il est son pilier naturel », précise Bigeard. « Il fait confiance à l’encadrement pour l’aider à atteindre son rêve. Et notre rôle, c’est de comprendre ses attentes ». Une base stable, essentielle dans un contexte où le marché est verrouillé et les moyens limités.

Vladi dans le viseur ?

Et si Caps avait décidé de partir ? « On aurait étudié toutes les options, mais aucune ne m’enthousiasmait autant. On aurait probablement misé sur un rookie, comme Vladi de la Karmine Corp, plutôt que sur un vétéran déjà plafonné. »

La prolongation de Caps jusqu’en 2027 s’inscrit donc dans une vision à long terme : sécuriser le présent pour mieux rêver du sommet. « Le rêve reste le même : gagner Worlds. Et pour ça, on doit construire sur des fondations solides. »