Pourquoi l’EVO arrive en France en 2025 : une suite logique

EVO 2017 (Crédit : NeoChaosX, CC BY-SA 4.0 via Wikimedia Commons)

L’EVO arrive pour la première fois en France à Nice du 10 au 12 octobre 2025, une suite logique pour une scène déjà très active dans le milieu du jeu de combat.

Ce week-end, l’EVO, le tournoi le plus prestigieux de jeux de combat, s’installe pour la première fois en Europe. C’est la France qui a été choisie comme hôte. Une décision qui s’appuie sur une dynamique déjà bien présente dans le pays.

Une scène structurée et active depuis plus de dix ans

L’arrivée de l’EVO à Nice s’inscrit dans la continuité du développement de la scène française du versus fighting. Depuis plus d’une décennie, la France a su mettre en place une organisation solide autour des jeux de combat, avec des événements réguliers, une communauté engagée et un savoir-faire reconnu.

Pour Ken Bogard, commentateur et figure centrale de la scène, cette reconnaissance ne vient pas seulement de la qualité des événements, mais aussi de leur rayonnement. « Le savoir-faire des tournois, il est français. On a su organiser, mais surtout diffuser. Et c’est ça qui a vraiment fait la différence. »

Des figures, des piliers de la scène versus en France comme Guillaume « Asenka » Dorison, créateur du Red Bull Kumite, ou Abou, créateur de l’UFA, ont largement contribué à structurer cette scène. Abou participe aujourd’hui aux plus gros événements français, toujours motivé à proposer la meilleure expérience. « On voulait créer le tournoi rêvé pour les joueurs. Montrer qu’on n’a rien à envier aux Américains. »

Le Red Bull Kumite et l’Ultimate Fighting Arena (UFA) ont marqué cette montée en puissance. Le Kumite s’est appuyé sur une mise en scène travaillée et une forte identité visuelle, un vrai show orchestré par Asenka. « J’écris le rôle, je choisis les vêtements, l’histoire, le décor, chaque édition raconte une histoire différente. »

La France maîtrise donc l’organisation de grands tournois esport dans le versus fighting.

Une scène soutenue par ses créateurs de contenu

De grands événements, c’est important, mais une partie essentielle du développement français vient aussi des créateurs de contenu. À travers des plateformes comme YouTube ou Twitch, des personnalités comme Ken Bogard, RZA ou TPK rendent les jeux de combat plus accessibles et visibles. « Je me considère comme une porte d’entrée aux jeux de combat, là où Ken a une
approche plus brute et experte »
, explique TPK.

Ces créateurs participent à l’animation de la scène entre les événements, mais doivent souvent élargir leur contenu au-delà du versus fighting, un genre qui reste de niche face à d’autres titres plus populaires en France.

L’EVO en France, une décision cohérente

La décision d’organiser l’EVO en France se révèle être un choix logique, avec des événements reconnus parmi les plus prestigieux d’Europe, des organisateurs expérimentés, une communauté active et des structures impliquées comme Solary ou encore BMS, devenues des acteurs importants du circuit.

Cette édition de l’EVO marque une date importante pour les fans de jeux de combat en France et en Europe, puisqu’auparavant il fallait se rendre obligatoirement au Japon ou à Las Vegas pour participer à la prestigieuse compétition.

Article rédigé par Florian Cibot-Nicolas

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