Ancien patron des Toronto Defiant, Adam Adamou a dézingué la politique de Blizzard dans une récente interview.
Adam Adamou, ancien propriétaire de l’équipe Toronto Defiant sur Overwatch 2, a récemment critiqué Blizzard pour sa gestion de la scène esport du jeu. Dans une interview avec le caster Overwatch AVRL, Adamou a révélé les raisons derrière la décision de son équipe de ne pas participer à l’Overwatch World Championship Series (OWCS) en 2025, malgré une année 2024 couronnée de succès.
Une année réussie, mais une sortie inattendue
En 2024, Toronto Defiant a signé une saison impressionnante avec quatre victoires en tournois et une troisième place lors des finales mondiales. Pourtant, Adamou a annoncé que l’équipe ne reviendrait pas en 2025, pointant du doigt un manque d’incitations financières et une gestion prudente de la part de Blizzard.
« Overwatch pourrait devenir un esport de premier plan, mais il manque la conviction de Blizzard pour y parvenir », a-t-il déclaré.
Le programme Team Partner en cause
Toronto Defiant a refusé de participer au Team Partner Program, une initiative de Blizzard qui propose un partage des revenus issus des cosmétiques en jeu. Selon Adamou, ce modèle ne permet pas aux équipes de générer des revenus suffisants pour compenser leurs coûts. « Les microtransactions sont essentielles pour la rentabilité des équipes, tandis que les sponsors financent le reste du club », a-t-il expliqué.
Il a également critiqué le manque de transparence du programme : « On ne sait pas si Blizzard partage 500 000 dollars entre neuf équipes, ce qui serait évidemment très faible par équipe. »
Un investissement jugé insuffisant
Comparant Blizzard à d’autres éditeurs comme Riot Games ou Activision, Adamou a souligné que ces derniers investissent davantage pour soutenir leurs écosystèmes esportifs : « [Riot Games] et Activision pour Call of Duty montrent une plus grande volonté d’investir pour rendre leurs scènes viables. Overwatch progresse, mais à un rythme trop lent. »
Pour Adamou, Blizzard devrait non seulement investir davantage, mais aussi établir des directives claires pour permettre aux équipes de mieux anticiper leurs revenus. « C’est aux équipes de prendre les risques, mais ce n’est pas notre rôle de subventionner des entreprises valant des milliers de milliards. »
Un espoir pour 2026 ?
Malgré ces critiques, Adamou a reconnu que le retour des skins d’équipe et le programme de partage des revenus sont des signes positifs de l’engagement de Blizzard envers l’e-sport. Cependant, il reste sceptique : « Blizzard doit décider s’ils veulent vraiment faire d’Overwatch un e-sport de premier plan. Pour l’instant, ils semblent hésiter. »
Si des changements significatifs interviennent, notamment une meilleure transparence et un soutien financier accru, Adamou n’exclut pas un retour de Toronto Defiant en 2026. Avec cette décision, Toronto Defiant devient un exemple des défis auxquels sont confrontées les organisations esportives dans un environnement où l’incertitude règne. Blizzard saura-t-il relever le défi pour assurer un avenir durable à Overwatch 2 dans le monde compétitif ?
All around the world 🌎 ! OWCS 2025 is bringing the heat with THREE Live Events!
— Overwatch Esports (@OW_Esports) December 31, 2024
Stage 1️⃣ – Champions Clash in Hangzhou, CN
Stage 2️⃣ – Midseason Championship at @EWC_EN in Riyadh, KSA
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