Valiant : promesses brisées, salaires impayés et confiance trahie…

Valiant - Division 2

Dans une interview accordée à nos confrères de Sheep Esports, les joueurs aujourd’hui chez Caldya Esport sont revenus sur les impayés et les conditions de travail rencontrées au sein de leur ancienne structure, Valiant.

Quelques mois après leur triomphe au Spring Split de la Division 2, les anciens joueurs de Team Valiant attendent toujours leurs salaires. Malgré des assurances répétées de la direction, aucune régularisation n’a été effectuée, laissant derrière elle une vague de frustration et de désillusion.

Selon plusieurs témoignages recueillis, Valiant avait promis en juin de rembourser les dettes en trois versements mensuels, à partir de juillet. Mais ces engagements sont restés lettre morte. Les joueurs décrivent des délais sans cesse repoussés, des messages ignorés, et parfois un silence total de la part des dirigeants.

« Valiant a agi dans son intérêt, pas le nôtre »

L’ADC Thomas « Soldier » Haudecoeur raconte avoir dû débuter le bootcamp du printemps sans salaire, dormant sur un canapé faute de moyens. « Mon salaire était déjà modeste, et aller impayé m’a plongé dans la précarité. J’ai dû emprunter à mon coéquipier Steeelback et compter sur ma compagne pour subvenir à mes besoins », explique-t-il, accusant le club d’avoir bloqué ses opportunités de transfert.

Le vétéran Pierre « Steeelback » Medjald décrit un climat d’extrême difficulté : « Certains risquaient l’expulsion, d’autres n’avaient pas de quoi manger. Nous avons joué dans des conditions horribles, mais nous avons quand même remporté la Division 2 ». Il dénonce des mensonges répétés et une stratégie de blocage volontaire des paiements.

Le jungler Miroslav « Spooky » Gochev affirme n’avoir reçu que deux salaires, le dernier en avril. Depuis, il n’a cessé de courir après des promesses vides : « C’est toujours le même discours : aujourd’hui, demain, la semaine prochaine… Mais je n’ai pas touché un centime depuis avril ».

Des joueurs et un staff déconsidérés

Le midlaner Andrija « Nafkelah » Kovačević et le toplaner Juho « Nille » Janhunen Wilhelm dénoncent, eux aussi, un manque de respect flagrant, des contrats mal rédigés, et des retards constants. Le staff, notamment l’ancien manager Uko et le coach Simon « Baguette » Cordoonier, a également été touché par les impayés, contraint parfois d’avancer de l’argent de sa poche.

Les difficultés de Valiant ne se limitent pas à League of Legends. Selon plusieurs sources, joueurs de VALORANT, créateurs de contenu et partenaires commerciaux attendent également d’importants paiements. Au total, une trentaine de personnes ou structures seraient concernées.

La réponse de Valiant

Contacté, le CEO Nolan « Simba » Chaim reconnaît les difficultés : « Nous faisons ce que nous pouvons. Si nous pouvions régler la situation, nous le ferions. Tout repose sur un sponsor qui nous a lâchés et a tout fait basculer », explique-t-il, tout en rejetant toute responsabilité sur son directeur esport, Enzo « Mada » Matteo.

Malgré son passage sous le maillot de Caldya Esport cet été, l’ancien roster de Valiant garde encore en travers de la gorge ces promesses brisées. Au-delà des impayés, c’est la confiance envers une structure censée les accompagner qui semble définitivement rompue.

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