Andrew Albicy : « Pourquoi pas créer ma propre structure comme Antoine Griezmann ? »

Meneur de jeu de l’Équipe de France de basket-ball, Andrew Albicy est aussi un grand fan de jeux vidéo à ses heures perdues. Dans cette interview, il a accepté de nous en dire un peu plus sur sa passion pour le gaming et ses futurs projets dans l’esport.

Grand passionné de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance, celui qu’on surnomme Swaggy Drew débarque prochainement sur Twitch. Plus connu pour ses talents de dribleur avec un ballon orange entre les mains – qui ont notamment permis à la France de décrocher une médaille de bronze lors de la dernière Coupe du Monde de Basket en 2019 – Andrew Albicy est aussi un as de la gâchette sur les FPS. Il nous en dit un peu plus sur ce talent caché.

D’où te vient cette passion pour les jeux vidéo ?

Ça remonte à très longtemps. Quand j’étais petit je jouais à Zelda et Mario sur Nintendo 64. Je pense aussi que c’est une question de génération. À mon époque, les jeux vidéo étaient partout et je ne pouvais pas y échapper. Maintenant c’est encore pire.

Quels sont tes jeux du moment ?

Je suis un gros passionné de Call of Duty, j’ai aussi beaucoup joué à Fortnite au moment de sa sortie, maintenant j’ai un peu lâché. Je joue aussi à FIFA et NBA 2K des fois. Je suis principalement sur les jeux en multijoueur, même si j’aime bien faire des jeux en solo de temps en temps. Pour moi Zelda reste la meilleure licence de tous les temps à ce niveau-là. Ce que j’aime bien, c’est le côté aventure, résoudre des énigmes… Récemment, j’ai aussi testé le dernier Assassin’s Creed Valhalla et il est vraiment magnifique.

Tes coéquipiers aussi sont branchés jeux vidéo ?

Oui obligé, à tous les rassemblements de l’Equipe de France on est beaucoup à jouer. Certains plus que d’autres. Rudy Gobert par exemple, il a déjà lancé sa chaîne Twitch où il stream régulièrement.

En tant que sportif de haut niveau, tu dois avoir un fort esprit de compétition. C’est aussi le cas sur les jeux vidéo ?

Évidemment, je suis toujours à fond dans la compétition (rire). Surtout sur des jeux comme Call of Duty où j’ai toujours envie d’être le meilleur. Même si je suis très loin d’être le meilleur, j’essaie toujours d’apprendre, de m’améliorer. Par exemple la semaine dernière, j’ai fait mon 100ème Top 1 sur Warzone. Bon, je ne suis pas le premier à le faire… mais c’est un gros exploit personnel.

Est-ce que tu t’intéresses beaucoup à l’esport ?

Sur Fortnite, j’ai beaucoup regardé les compétitions au début. J’ai suivi toute la World Cup 2019 de A à Z. Les joueurs professionnels m’impressionnent vraiment et au final quand on regarde toute la préparation de quelqu’un comme Bugha, qui a été sacré champion du monde, c’est très similaire à celle d’un sportif. Ils ont des entraînements, des séances de sport, ils sont suivis par des coachs, des nutritionnistes…

Récemment, tu as rejoint le jury de la première draft de la Gaming Campus Academy. Tu peux nous en dire plus sur ce projet ?

C’est un projet dont on m’a parlé il y a un peu moins de deux ans et ça m’a tout de suite emballé. C’est une école qui forme à tous les métiers autour du jeu vidéo : la création, le marketing, la communication… Il y a également depuis peu une académie esport pour former de jeunes talents. En début d’année, une draft a été organisée pour sélectionner les futurs pensionnaires de cette académie et moi je faisais partie du jury de cette première édition. Je vais intervenir tout au long de l’année auprès des jeunes pour leur donner des conseils. Pas au niveau des jeux bien sûr (rire), mais plus sur le côté préparation mentale, gestion du stress. Devenir un athlète de haut niveau, que ce soit dans le sport ou l’esport, ça s’apprend. Dans les deux cas, on travaille pendant des années pour être prêt le Jour J et faire la différence dans les grands événements. Si on passe à côté d’un match, on peut le regretter toute sa vie. C’est exactement pour ça qu’il faut se préparer et être accompagné. Au final, j’ai envie de donner à ces jeunes les conseils que j’aurais aimé avoir en débutant dans le basket.

Depuis quelques années, de nombreux sportifs de haut niveau s’impliquent dans l’esport. On peut notamment citer Yannick Agnel (MCES), Matthieu Péché (Vitality) ou encore Kasper Hvidt (Astralis). C’est quelque chose qui t’attire ?

Oui carrément. Rejoindre la Gaming Campus Academy, c’est un premier pas. Je découvre petit à petit le monde de l’esport et j’en apprend un peu plus tous les jours. Mais à l’avenir, quand je serais moins pris par ma carrière de basketteur, pourquoi pas devenir coach pour une structure, voire créer ma propre équipe comme Antoine Griezmann ? Ce sont des projets que je garde dans un coin de la tête.

« Quand j’ai joué avec LowAn et Skyrroz, j’étais comme un gosse »

Que penses-tu de la plateforme de streaming Twitch, qui a battu tous les records pendant le confinement ?

Twitch ? Je regarde tout le temps ! J’ai surtout l’habitude de suivre des streamers sur Call of Duty, comme LowAn ou Skyrroz. Ils sont beaucoup trop forts. Alors quand j’ai eu l’occasion de jouer à Warzone avec eux, j’étais comme un gosse. Et j’ai surtout compris que j’étais très loin d’être le meilleur à Call of Duty (rire). Participer à des lives de temps en temps et surtout voir plein de sportifs et d’amis à moi se lancer sur Twitch, ça m’a donné envie. Du coup moi aussi j’ai créé ma chaîne et je vais me lancer dans les semaines qui arrivent.

Comme tu l’as dit, de nombreux athlètes se sont lancé sur Twtich comme Tony Parker ou Gaël Monfils. On peut s’attendre à voir un 1v1 sur Call of Duty avec eux prochainement ? Quels seront tes projets sur la plateforme ?

C’est prévu ! Gaël et moi on est de très bons amis, donc j’ai tout de suite pensé à lui pour faire quelques défis. Même si je sais déjà que je suis largement meilleur que lui (rire). J’ai pas mal regardé ce qu’il fait sur Twitch. Il fait beaucoup de gaming, mais il montre aussi son quotidien de tennisman professionnel. Il stream ses entraînements, analyse des matchs avec ses viewers… C’est quelque chose dont j’ai envie de m’inspirer. Pour l’instant je n’ai pas de programme précis, mais il y aura certainement des choses en rapport avec le basket… et bien sûr beaucoup de jeux vidéo.

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