Après les manifestations aux LFL Days, Bertrand Amar a raconté les coulisses de la rencontre entre les représentants des groupes de supporters et les dirigeants de la LFL/Webedia.
Si l’ambiance était festive ces deux derniers jours au Palais Nikaïa de Nice à l’occasion des LFL Days, il y a avait aussi beaucoup de bruit en dehors de l’enceinte. En effet, les sept associations de supporters des équipes de la Ligue française de League of Legends (KCorp, TDS, Vitality, M8, AEGIS, GO et Solary) ont manifesté mercredi avant l’événement, réclamant plus de considération et de temps pour organiser le déplacement des fans. Ils ont également critiqué le choix du lieu (Nice, une nouvelle fois) et de la date de l’événement.
Des considérations visiblement prisent en compte par la LFL et Webedia, qui a organisé dans la foulée une rencontre avec les représentants des différents cops. Dans une interview accordée à nos confrères d’Eclypsia, Bertrand Amar, directeur des activités esport de Webedia, a donné plus de détails concernant cette réunion. « On était ravis de profiter de cette occasion pour discuter avec eux. D’une part, leur expliquer les contraintes qu’on peut avoir dans le choix des dates, qui dépendent des calendriers de Riot. On est obligé de jouer en semaine, on dépend aussi du calendrier de la LFL parce qu’on ne peut pas jouer trop tôt dans le split, ni trop tard pour qu’il y ait encore des enjeux dans la course aux play-offs. On doit trouver une salle qui est disponible pendant cinq ou six jours, parce que pour installer le show, c’est long. On doit faire aussi avec le calendrier des manifestations dans la ville, parce qu’en l’occurrence, la ville de Nice, deux semaines plus tard, c’est les vacances. Ca nous aurait arrangé, mais c’est le carnaval, donc ils sont déjà occupés. Donc on leur a expliqué un petit peu que nous aussi, on est comme eux et on galère un petit peu dans les agendas, et que pour pouvoir annoncer l’événement, il faut qu’on ait la garantie qu’il ait lieu. En l’occurrence, pour l’événement de Nice, c’est la première fois qu’on fait une conférence de presse qu’on avait faite sur la chaîne d’OTP au mois de décembre. D’habitude, on communique en janvier, mais là, on voulait justement annoncer le plus tôt possible. Ce dont on s’est rendu compte, c’est que même si on a tout fait pour annoncer le plus tôt possible, ce n’était pas assez tôt pour les organisations, donc ça, je le comprends complètement. On a bien écouté aussi leurs problématiques techniques pour les bâches, etc. »
Il en retient surtout du positif, pour le présent et l’avenir de la LFL. « Même si j’ai été très surpris de voir cet événement, au final, je m’en réjouis puisque ça nous a permis de rencontrer en direct ces associations, de créer un lien avec elles. Et puis, si on prend un peu de hauteur, de se rendre compte qu’on est vraiment en train de devenir, l’équivalent d’un sport, c’est-à-dire que ces revendications de groupes de supporters, on les voyait jusqu’à aujourd’hui dans les stades, les mécontentements de supporters qui sortent des banderoles. À ma connaissance, c’est la première fois qu’on voit ça en dans l’esport. Et c’est une preuve de maturité du secteur et de puissance et d’engagement de la LFL. Donc, pour toutes ces bonnes raisons, je trouve que l’épisode d’hier (mercredi) est assez fondateur. »