Colomblbl, la « French Touch » de G2 Hel

Colomblbl (gauche) avec Lizia et TIFA - G2 Hel

Figure de proue de G2 Hel, la nouvelle équipe 100% féminine de G2 Esports sur League of Legends, la Française Colomblbl a accordé une interview à nos confrères de Breakflip.

Quel est l’objectif de G2 Hel ?

« G2 veut vraiment construire l’écosystème féminin sur League of Legends et promouvoir les potentielles pépites, ils ont déjà commencé avec VALORANT. De notre côté, on a l’ambition de percer dans les ligues féminines, les tournois féminins. Pour la suite, on verra ! Si les joueuses veulent rester dans les projets féminins ou s’émanciper pour aller plus haut, grâce à G2 elles auront reçu du coaching, de l’expérience et un accompagnement dans leur carrière. »

As-tu une pression d’être dans un projet féminin au sein de G2 Esports ?

« Je ne peux pas en vouloir à celles et ceux qui se questionnent sur l’intérêt d’une ligue féminine, parce que moi la première je me questionnais sur cet intérêt. Après avoir rencontré d’autres filles, partagé des témoignages, des faits avérés de certaines personnes je pense que c’est une bonne chose. De mon côté, je n’ai jamais eu de problèmes, peut-être parce que j’avais mon copain dans mon équipe (NDLR mixte). Certaines filles n’ont pas du tout eu cette chance là, et elles ont besoin de ce tremplin féminin pour avoir l’expérience des teams et compétitive, pour par la suite espérer ou non, libre à elles en tout cas, de se lancer dans du mixte. Parce que certaines filles disaient qu’elles se sentaient pas trop intégrées, voire elles pensaient que leur crédibilité était sans cesse remise en cause. Être sous G2 c’est quand même une petite pression en mode ‘bon bah maintenant faut qu’on perf tout le temps’. On est quand même censées être les meilleures quoi qu’il arrive, donc cette petite pression peut me stresser, mais globalement, ça va ! »

Qu’est-ce qu’il faudrait pour structurer davantage la scène féminine ou voir davantage de joueuses à haut niveau ?

« Question complexe. Je pense qu’avec les générations futures, les mentalités vont changer. Les filles vont davantage jouer aux jeux vidéo ‘catégorisés comme masculins’. À haut niveau, ce qu’il manque à l’esport c’est de la maturité. Il y a beaucoup de joueurs qui n’ont pas d’expérience dans le monde du travail ou même dans les études, ce qui fait que malheureusement, des équipes mixtes peuvent engendrer des complications. C’est la crainte qu’ont beaucoup de coaching staff car cette question revient souvent : ‘Si on recrute cette fille, est-ce que la cohésion sera toujours bonne ?’. C’est malheureusement ça qui pêche pour les filles. Et aussi, beaucoup n’osent pas encore franchir le pas, par manque de maturité globale. »

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