Complexity quitte la scène Counter-Strike : « Une période économiquement très difficile »

En grande difficulté financière, la structure nord-américaine a officialisé son retrait de Counter-Strike par la voix de son PDG, Jason Lake.

C’est une page qui se tourne pour l’esport nord-américain. Pour la première fois depuis 2014, Complexity n’aura plus d’équipe Counter-Strike. L’annonce a été faite par Jason Lake, PDG de l’organisation, dans une vidéo publiée sur X. Le dirigeant a expliqué que la décision était motivée par une situation financière devenue intenable. « Comme vous pouvez l’imaginer, c’est un jour difficile pour nous. Nous aimons profondément Counter-Strike », a-t-il déclaré, confirmant que les joueurs allaient poursuivre leur carrière ailleurs, probablement du côté de Passion UA.

Fondée en 2004 sur Counter-Strike, Complexity faisait partie des organisations historiques de la scène. En plus de deux décennies, elle a soulevé quelques trophées notables comme l’ESWC 2005, le CPL Summer 2006 ou encore l’ESL Challenger Jönköping 2024. Rachetée en 2017 par Jerry Jones, propriétaire des Dallas Cowboys, puis intégrée à GameSquare en 2021, l’organisation avait été reprise en 2024 par Jason Lake et un groupe d’investisseurs pour 10,36 millions de dollars. Mais faute de sponsors en Amérique du Nord et face à la contraction du marché, la structure n’a pas trouvé les ressources nécessaires pour continuer à soutenir une équipe de premier plan.

« Nous avons tout essayé… »

« Après une très bonne année 2023 et 2024, 2025 a été extrêmement difficile pour nous économiquement », a reconnu Jason Lake. « Nous avons tout essayé : chercher des investisseurs, trouver de nouveaux revenus… Mais nous n’avons pas réussi à générer assez pour maintenir une équipe compétitive. Nous aurions pu prolonger un peu, mais il était important de respecter nos joueurs et de prendre cette décision maintenant ». Le dirigeant a enfin écarté l’hypothèse d’un retour immédiat sur Counter-Strike, tout en remerciant chaleureusement joueurs et staff. Une sortie qui symbolise la crise actuelle du modèle économique nord-américain dans l’esport.