Dans une récente interview accordée à nos confrères de L’Équipe, Ferra a donné son avis sur l’arrivée des Worlds RLCS en France cette année.
Alors que la tenue des Championnats du monde de Rocket League vient d’être annoncée à Lyon du 9 au 14 septembre, cette édition 2025 pourrait marquer un tournant pour la scène française et l’avenir du jeu compétitif. Victor « Ferra » Francal, coach de la Karmine Corp et figure emblématique de la scène, a partagé son regard sur cet événement tant attendu.
THE ROCKET LEAGUE WORLD CHAMPIONSHIP IS COMING TO FRANCE 🇫🇷🎉
— Rocket League Esports (@RLEsports) February 6, 2025
📍 Lyon-Décines
🗓️ September 2025
🏟️ LDLC Arena
Tickets on sale February 12! pic.twitter.com/8tOdJu8k75
Une première en France attendue depuis dix ans
Avec une communauté française passionnée et une scène compétitive florissante, l’absence d’événements majeurs de Rocket League en France relevait de l’anomalie. « On a fait tous les pays frontaliers à la France, alors que certains n’ont pas de grande présence sur le jeu. Dès la saison 3, notre base de joueurs grandissait… On se disait chaque année : pourquoi pas cette fois ? », explique Ferra. Après Madrid, Copenhague ou encore Londres, l’Hexagone obtient enfin son tournoi mondial, une reconnaissance tardive mais significative.
Un rendez-vous capital pour la scène française
Pour Ferra, l’annonce des Mondiaux en France est une excellente nouvelle, mais l’engouement dépendra aussi des performances des équipes locales. « Le succès de l’événement est aussi dépendant de la qualification des équipes françaises. Pour qu’il y ait de l’engouement, on a besoin qu’elles performent, se qualifient. Nous, pour l’instant, ça va… Mais ce n’est pas le cas de tout le monde. »
La Karmine Corp, qui a remporté les deux premiers tournois régionaux européens de la saison, semble bien partie pour faire partie du spectacle à Lyon. Reste à voir si d’autres équipes françaises comme Vitality ou Gentle Mates parviendront à se hisser parmi l’élite.
Worlds in France = Maximum aura ✨ pic.twitter.com/ovaeuWyd0J
— Rocket League Esports (@RLEsports) February 6, 2025
Un contexte incertain pour l’avenir du jeu
Si ces Mondiaux en France sont un signal fort, ils s’inscrivent dans un écosystème Rocket League fragilisé. Le manque de soutien d’Epic Games envers les acteurs de la scène inquiète. « Les clubs ne s’y retrouvent pas, les diffuseurs ne sont pas rentables… Si Epic Games est capable d’en récolter les fruits, d’organiser des Worlds impressionnants, il faut au moins qu’ils facilitent la tâche de ces acteurs. »
Les doutes persistent également sur la pérennité du jeu en tant qu’esport majeur. « À moyen terme, si des clubs arrêtent, ce serait dommage mais pas surprenant. Comme ça l’a été pour G2 et BDS cette année », rappelle Ferra. Trouver un équilibre économique entre investissements et rentabilité sera clé pour assurer un avenir stable.
Avant tout, une ambition sportive
Malgré ces incertitudes, l’essentiel reste la compétition. « Il y a une pensée qui prend le dessus sur les autres, c’est l’envie de gagner. Les Worlds auraient été à Sydney, ça aurait été la même chose. »
Avant Lyon, la Karmine Corp devra encore se concentrer sur les échéances à venir, notamment le prochain régional du 14 au 23 février, puis le Major de Birmingham du 27 au 30 mars. Des étapes cruciales pour valider leur billet pour ces Worlds RLCS historiques en France.