Los Ratones en LEC ? La réponse de Riot Games

Interrogé sur l’avenir du LEC et des ligues régionales (ERL), Max Schmidt a cité Los Ratones en exemple pour illustrer sa volonté de bâtir un « écosystème interconnecté ».

La saison 2025 du LEC tout juste terminée, l’attention se tourne vers les Worlds et surtout vers les changements attendus en 2026. Parmi eux, la question brûlante de l’intégration de certaines équipes issues des ERL revient sur la table. Dans une interview accordée à Sheep Esports, Maximilian Peter « MAXtheX » Schmidt, directeur de League of Legends Esports en EMEA, a longuement évoqué le futur du LEC, le rôle des ERL et le cas particulier de Los Ratones, l’équipe emmenée par Marc « Caedrel » Lamont.

Los Ratones, un candidat naturel au LEC

Intouchable sur la scène régionale, Los Ratones a remporté deux des trois titres EMEA Masters en 2025 (le troisième n’étant pas terminé), en plus d’un triplé historique en NLC. Un parcours qui ne laisse personne indifférent, et qui suscite déjà la question d’un passage à l’échelon supérieur. « Je suis en contact avec Los Ratones pour comprendre leurs objectifs et voir comment nous pouvons les soutenir », confie Max Schmidt. « Ils pourraient clairement être un excellent partenaire pour le LEC et une addition précieuse à la ligue. »

Riot Games a déjà amorcé une réflexion autour d’un écosystème plus connecté entre le LEC et les ligues régionales. L’idée d’offrir des places invitées ou des passerelles directes est sur la table, même si Schmidt reste prudent : « Nous cherchons à mieux intégrer les ERL et les EMEA Masters avec le LEC. L’objectif est de créer un écosystème interconnecté pour toute la région, mais sans déstabiliser ce que nous avons construit. »

Un système de partenariat contraignant

Si Los Ratones apparaissent comme une option séduisante, l’accès au LEC reste conditionné par le partnership model, qui implique des critères stricts et des engagements financiers importants. « Je comprendrais parfaitement si ce n’était pas la voie choisie par Los Ratones », reconnaît Schmidt, rappelant que l’entrée dans la ligue implique « de savoir exactement dans quoi une organisation s’engage. »

Alors que certaines structures LEC sont critiquées pour leur manque de visibilité ou de communauté, Schmidt défend le système actuel : « Être un bon partenaire ne se résume pas à avoir une énorme base de fans. Certaines équipes contribuent beaucoup en coulisses ». Toutefois, il admet que la ligue connaît « naturellement un peu de renouvellement tous les quelques années », laissant entendre que de futures opportunités pourraient s’ouvrir pour des organisations montantes comme Los Ratones.

Vers un futur plus ouvert

En filigrane, cette ouverture illustre la volonté de Riot Games de repenser la hiérarchie compétitive européenne. Après l’arrivée de la Karmine Corp en LEC, Los Ratones pourraient bien être les prochains à franchir le pas, symbolisant une intégration toujours plus étroite entre ligues régionales et scène élite. « Je suis très enthousiaste quant à l’avenir de l’écosystème », conclut Max Schmidt.