Le patron de BLAST s’est félicité du succès des deux événements majeurs organisés à Lyon, bénéfiques à la fois pour la ville et pour les scènes Fortnite et Rocket League.
Le week-end dernier, la LDLC Arena de Lyon a vibré au rythme des finales mondiales de Rocket League, conclues par la victoire de NRG Esports devant près de 10 000 spectateurs quotidiens. Un an après les inquiétudes sur l’avenir de la scène, l’événement, couplé au Fortnite Global Championship, a offert un souffle nouveau à l’écosystème et démontré la force d’attraction de la France dans l’esport.
50 000 fans et 50 millions de dollars pour Lyon
Au total, ce sont plus de 50 000 spectateurs, venus de 26 pays différents, qui se sont déplacés sur cinq jours de compétition. L’impact économique est estimé à 50 millions de dollars pour la métropole lyonnaise. « Cela montre que le choix d’organiser deux événements majeurs en France était le bon », a souligné Robbie Douek, CEO de BLAST, l’organisateur mandaté par Epic Games.
Alors que la scène Rocket League paraissait fragilisée il y a encore quelques mois, les signaux venus de Lyon sont encourageants. Devant un public bouillant – porté par la Blue Wall de la Karmine Corp et les Golden Hornets de Vitality -, Epic Games a annoncé un calendrier 2026 ambitieux : un RLCS Major à Paris La Défense Arena en mai, l’introduction du 2v2 et un Mondial étendu sur six jours. « Pour moi, ce n’est pas la fin de Rocket League, on a à peine commencé », s’est enthousiasmé Robbie Douek.
Clubs partagés, avenir incertain
Si la Karmine Corp hésite à poursuivre faute de rentabilité, d’autres structures comme Gentle Mates et Vitality affichent leur volonté de rester. « C’est une des licences esport les plus accessibles et lisibles, elle attire un grand public », a rappelé Lucas « Squeezie » Hauchard (Gentle Mates). De son côté, Fabien « Neo » Devide (Vitality) insiste sur « une longue histoire d’amour » avec le jeu malgré les difficultés économiques.
La France, nouveau centre névralgique de l’esport ?
Avec ces deux rendez-vous planétaires à Lyon et les perspectives d’un Major à Paris en 2026, la France confirme sa place de hub majeur pour l’esport international. BLAST a mobilisé des moyens colossaux – 140 caméras, 25 km de câbles, 1 000 m² d’écrans LED et plus de 800 membres d’équipe – pour offrir une production digne des plus grands événements sportifs.
Un pari réussi qui, au-delà des chiffres, pourrait bien réanimer durablement l’écosystème Rocket League et convaincre Epic Games de s’engager plus fortement dans l’avenir compétitif du jeu.
merci beaucoup, lyon 🧡🇫🇷 pic.twitter.com/zGgaHqhHhA
— Rocket League Esports (@RLEsports) September 15, 2025