Nos confrères de L’Équipe tirent la sonnette d’alarme sur l’avenir de la scène esport de Rocket League. Fragilisée par des désengagements majeurs et un modèle économique jugé insoutenable, elle semble s’enfoncer dans une crise profonde, menaçant sa survie à court terme.
Le succès des derniers Mondiaux de Rocket League, remportés en septembre par la Team BDS face à G2 Esports, aurait pu laisser croire à un avenir radieux pour la scène compétitive. Pourtant, en quelques mois, le paysage a drastiquement changé. Les deux finalistes des Worlds ont annoncé leur désengagement, citant l’insoutenabilité économique du modèle actuel. Epic Games, éditeur du jeu, est désormais accusé de négliger les besoins des équipes et de l’écosystème compétitif.
Un écosystème fragile
Malgré une communauté active et des moments mémorables, Rocket League peine à offrir un modèle financier viable pour les clubs. Alban Dechelotte, directeur général de G2, a été direct : « Pour nous, la participation à un écosystème se fait sur deux critères : gagner et être soutenable financièrement. Aujourd’hui, aucun des deux n’est garanti sur Rocket League. » Les coupes budgétaires, la réduction des tournois et des cashprizes, ainsi que le manque de soutien direct aux clubs ont érodé la confiance des organisations.
Même les grandes équipes françaises, parmi les plus performantes au monde, expriment leurs inquiétudes. Arthur Perticoz, DG de la Karmine Corp, explique : « Nous restons pour l’instant, car nos fans y tiennent, mais c’est la scène qui m’inquiète le plus. Si d’autres clubs majeurs quittent le jeu, tout l’écosystème pourrait s’effondrer. » Les salaires élevés et la baisse des revenus sponsorisés aggravent la situation, rendant l’équilibre financier de plus en plus difficile à atteindre.
C'est peut-être encore pire que prévu.
— Paul Arrivé (@Paul_Dejala) November 28, 2024
Après les mises en retrait de G2 et BDS, on s'est penchés avec @CParbaud sur l'état de la scène Rocket League en discutant avec ses principaux acteurs, Vitality, G2, BDS, M8, KC et d'autres…
Difficile d'être optimiste.
⬇️⬇️⬇️ pic.twitter.com/20KPvJxXbU
Epic Games sous pression
Le hashtag #WeAreNotFortnite, partagé massivement sur les réseaux sociaux, illustre le désarroi de la communauté. Epic Games, déjà critiqué pour son désintérêt pour l’esport sur Fortnite, semble reproduire les mêmes erreurs sur Rocket League. Si rien ne change, certains acteurs prédisent un effondrement complet d’ici quelques mois. Malgré tout, la scène garde un dernier espoir : un sursaut de l’éditeur ou l’arrivée de nouveaux partenaires capables de revitaliser un jeu qui a su captiver des millions de fans.
L’année 2025 s’annonce cruciale pour Rocket League, alors que les RLCS débuteront en janvier. Mais pour que la scène survive, il faudra bien plus qu’un simple retour à la compétition.
C'est peut-être encore pire que prévu.
— Paul Arrivé (@Paul_Dejala) November 28, 2024
Après les mises en retrait de G2 et BDS, on s'est penchés avec @CParbaud sur l'état de la scène Rocket League en discutant avec ses principaux acteurs, Vitality, G2, BDS, M8, KC et d'autres…
Difficile d'être optimiste.
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