SkewMond, le rêve éveillé : premier MSI pour le jungler de G2

Dans une récente interview accordée à Esports Insider, le Français a évoqué son état d’esprit et ses ambitions avant le coup d’envoi du MSI.

À l’aube du Mid-Season Invitational 2025, Rudy « SkewMond » Semaan vit un moment charnière : son premier tournoi international sous les couleurs de G2 Esports. Et le jeune jungler européen a déjà franchi une première étape importante en remportant son tout premier match de Play-In face aux Brésiliens de FURIA Esports (3-2) hier soir. « Je regarde le MSI et les Worlds depuis 2016, donc accéder à cette scène aujourd’hui signifie énormément pour moi », confiait-il avant de s’envoler pour la compétition.

LES @G2LEAGUE SE QUALIFIENT POUR LE UPPER BRACKET DES PLAY-IN !

PREMIÈRE VICTOIRE À L’INTER POUR SKEWMOND 👑 pic.twitter.com/H79vF901XG
— OTP LoL (@OTP_LoL) June 27, 2025

Son parcours reflète celui de milliers de joueurs : des heures passées à grimper le ladder en SoloQ, un premier rang Challenger à seulement 16 ans, et cette conviction intime qu’un jour, il pourrait croiser le fer avec les meilleurs du monde. Devenu pro en cinq ans à peine, SkewMond sait que ce premier chapitre international ne sera pas une balade de santé. « Si je devais lui donner un titre, ce serait ‘faire face à l’adversité ». Je veux travailler plus que jamais et ne rien regretter », assure-t-il.

Un premier test réussi, un gros défi à venir

Pour ses grands débuts sur la scène internationale, SkewMond s’est offert un duel de rookies face à Pedro « Tatu » Seixas, jungler débutant chez FURIA. Une première bataille remportée de haute lutte qui symbolise une nouvelle génération prête à défier les cadors. Mais pas le temps de souffler : dans la nuit, à 2h du matin, G2 affrontera les Chinois de Bilibili Gaming pour décrocher son billet pour le main event. « Si on s’en sort en battant FURIA puis Bilibili, ça prouve qu’on mérite notre place », disait-il déjà avant le tournoi.

Conscient du scepticisme qui entoure G2, SkewMond assume ce statut d’outsider : « Beaucoup disent que G2 n’ira pas loin, et quelque part, ça se comprend : on n’a même pas gagné le LEC. Mais ça nous enlève de la pression et ça peut nous aider à jouer notre jeu ». Derrière cette confiance, il y a aussi la conviction que l’Europe garde une carte à jouer, notamment grâce à ses drafts imprévisibles et quelques champions surprises. « J’aimerais bien sortir mon Nunu au MSI, ce serait symbolique pour moi », glisse-t-il.

Alors que G2 se prépare pour son prochain défi, SkewMond veut prouver que même les outsiders peuvent écrire leur propre histoire. Et pour lui, celle-ci ne fait que commencer.