
Je crois que c’est devenu un rituel immuable : chaque rentrée est officiellement lancée pour lorsque j’ai entre les mains le nouveau NBA 2K. Cette année, c’est donc NBA 2K26 qui s’invite sur ma PlayStation 5. Un mélange de fébrilité et d’excitation : d’un côté, l’attente insoutenable de plonger dans l’unique grande simulation de basket du marché ; de l’autre, l’envie de découvrir jusqu’où Visual Concepts a encore réussi à pousser le réalisme. Car oui, après plus de 20 ans passés à jouer, analyser et décortiquer chaque itération, je sais pertinemment que je vais y passer des dizaines, voire des centaines d’heures.
Et après plusieurs dizaines de matchs, de longues sessions sur MyCareer, des nuits blanches à peaufiner mon roster en MyTEAM et de nombreuses saisons simulées dans MyNBA, je peux vous le dire : NBA 2K26 est une petite merveille. Non pas parce qu’il révolutionne tout, mais parce qu’il affine chaque aspect du basket virtuel avec une minutie impressionnante.
Le gameplay : l’année des grands
La première chose qui m’a frappé cette saison, c’est l’importance donnée aux intérieurs. Nikola Jokic, Victor Wembanyama et tous les big men modernes trouvent ici une place royale. Les nouveaux Signature Post Moves enrichissent considérablement le jeu au poste : skyhook à la Kareem, fadeaway à la Dirk Nowitzki, petits enchaînements malicieux à la Jokic… le basket dans la raquette n’a jamais été aussi riche ni aussi authentique.
Côté animations, le nouveau moteur ProPLAY Motion fait vraiment la différence. Les déplacements sont plus fluides, les appuis plus naturels et les contacts sous le cercle donnent enfin une vraie impression de puissance. Les timings, eux, demandent une attention particulière : tir, layup et désormais rebond nécessitent une précision quasi chirurgicale. Un petit cercle vert au bon moment, et vous savez exactement pourquoi vous avez réussi ou raté. Un outil pédagogique pour les débutants, mais aussi un vrai challenge pour les vétérans.
En attaque, la gâchette gauche introduit de nouvelles mécaniques essentielles : quick protect pour protéger la balle, no dip shot pour un catch & shoot ultra rapide à la Batum… De véritables petits détails qui changent complètement la sensation en main. Ajoutez à cela une IA plus intelligente, capable de doubler Jokic dès la première possession si vous forcez trop, et vous obtenez des matchs vivants, stratégiques, où rien n’est écrit d’avance.

Out of Bounds : une carrière qui raconte enfin quelque chose
Je dois l’avouer, ces dernières années, j’avais souvent décroché du mode MyCareer. Mais cette fois, avec Out of Bounds, 2K réussit à me happer de bout en bout. L’histoire nous ramène au lycée dans le Vermont, puis en ligue semi-pro à Los Angeles, avant de traverser l’Atlantique pour jouer en Espagne ou en France, dans des équipes évidemment non licenciées mais parfaitement crédibles.
Les cinématiques sont soignées, les dialogues crédibles, et surtout, chaque quête scénarisée garde notre implication intacte. Rivalités, conférences de presse, interventions des parents, choix de carrière… il y a une vraie cohérence qui manquait parfois aux opus précédents. Et une fois en NBA, la narration continue, avec plusieurs arcs scénarisés par saison. C’est la première fois depuis longtemps que j’ai eu envie de jouer toute une carrière complète, sans me lasser.
Certes, le personnage est encore appelé « MP » par tout le monde – un petit manque de personnalisation qui pourrait être corrigé – mais l’ensemble est suffisamment fort pour me faire oublier ce détail.
MyTEAM : plus complet que jamais
C’est LE mode compétitif phare de la licence, et cette année, il gagne encore en contenu. L’ajout le plus marquant ? L’intégration de la WNBA. Oui, vous pouvez désormais aligner Caitlin Clark, Marine Johannès ou A’ja Wilson aux côtés des plus grandes légendes NBA. Une vraie ouverture, rafraîchissante et cohérente avec l’évolution du basket moderne.
Les cartes Game Changer, sortes de consommables qui modifient temporairement l’équilibre d’un match, viennent dynamiser la gestion. Quant au nouveau Breakout: Gauntlet, il impose d’utiliser chaque carte une seule fois par série de matchs – une contrainte intelligente qui pousse à varier son roster.
Et puis il y a l’ajout du mode 5v5 All-Star Team-Up, où dix joueurs humains s’affrontent sur parquet. Une nouveauté qui redonne un vrai souffle coopératif au mode. Alors oui, MyTEAM reste un terrain où l’on sent la tentation des microtransactions, mais en jouant intelligemment, on peut progresser et se faire plaisir sans sortir la carte bleue à tout bout de champ.

The W : le coup de cœur confirmé
L’an dernier déjà, The W m’avait séduit. Cette année, il s’impose comme l’un des modes solo les plus immersifs du jeu. Tout commence par la conférence de presse de la draft, puis chaque choix de dialogue influence la suite de la carrière. Sur le terrain, les défis GOAT apportent une progression claire et motivante, avec des récompenses concrètes comme des boosts de badges ou des multiplicateurs de performance.
L’intégration des réseaux sociaux, doublés par de vraies voix, renforce encore l’immersion. Et pour la première fois, ce mode est connecté aux autres : on peut gagner des VC, récupérer des cartes pour MyTEAM… Mais surtout, il conserve son identité : du pur basket, sans fioritures.
MaNBA & Mon GM : le bac à sable ultime
Pour les amoureux de gestion comme moi, c’est ici que NBA 2K26 déploie toute sa richesse. Avec 30 scénarios Offseason uniques, des ligues publiques en ligne et la possibilité d’intégrer son propre avatar dans les effectifs, on peut façonner la NBA à sa guise. Les bannières dynamiques, les simulations plus rapides et les interactions renforcées donnent encore plus de corps à l’expérience.
Certes, le mode Mon GM garde son côté « RPG » qui ne plaira pas forcément à tout le monde, mais impossible de nier la profondeur qu’il apporte. C’est un bac à sable sportif sans équivalent.
Technique et ambiance : le show avant tout
Sur PS5, NBA 2K26 est sublime. Les shaders de peau sont bluffants, les salles plus vivantes, le public diversifié et animé, avec des détails parfois drôles (oui, j’ai bien vu ce poulet en caoutchouc dans les tribunes).
L’éclairage a été retravaillé, les reflets sur le parquet gagnent en naturel, et les animations cutscenes comme in-game profitent de cette fluidité. Côté son, le casting de commentateurs s’enrichit, avec notamment Tim Legler et Shams Charania. Les fins de match sont vibrantes, avec une intensité qu’on ne retrouve nulle part ailleurs.
Les petits bémols
Parce qu’un test doit être honnête, je dois aussi évoquer les quelques points qui m’ont un peu moins convaincu. La progression en VC reste trop lente en solo, ce qui peut frustrer quand on veut rapidement développer son joueur. De plus, l’insistance du jeu à nous pousser vers le online est parfois un peu trop présente. Enfin, certaines équipes manquent encore d’identité de jeu : au-delà des superstars, les styles collectifs se ressemblent parfois trop.
Mais honnêtement, ces détails n’entachent pas le plaisir global. Car une fois sur le parquet, manette en main, la magie opère.

Verdict
NBA 2K26 n’est pas une révolution, mais une perfection par petites touches. Le gameplay est plus exigeant, plus gratifiant ; les modes solo offrent une richesse et une immersion incroyables ; la technique sublime encore un peu plus le spectacle. Oui, les VC pourraient être mieux équilibrés, oui, le online est omniprésent, mais quand un jeu vous donne autant envie de rejouer match après match, saison après saison, c’est qu’il a réussi sa mission.
En clair : NBA 2K26 reste la référence absolue du basket virtuel. Une fois de plus une saison qui s’annonce longue, intense et passionnante sur les parquets virtuels.