Avant de défier Gen.G et son éternel rival Chovy cette nuit (à partir de 2h du matin), le meilleur joueur de l’histoire a détaillé, en interview, sa vision du jeu et ses ambitions.
Treize ans après ses débuts professionnels, Lee « Faker » Sang-hyeok continue d’imposer sa vision unique de League of Legends. Qualifié pour la finale du winner bracket du MSI 2025 après une victoire éclatante 3-0 contre Bilibili Gaming, le midlaner de T1 s’est confié à Hotspawn sur son rapport au jeu, sa méthode de travail et sa distance assumée vis-à-vis de tout ce qui entoure l’univers de LoL.
Une obsession pour la victoire
Avant le match contre BLG, Faker avait estimé que son adversaire serait « plus facile à affronter que CFO ». Après la rencontre, il persiste tout en nuançant : « Contre CFO, j’ai senti qu’on était en forme. On jouait bien. Mais ils étaient très bien préparés, et leur stratégie nous a posé beaucoup de problèmes ». Pour le triple champion du monde, tout est question de niveau de jeu : « Comme je savais qu’on jouait bien, je pensais que la série contre BLG allait bien se passer aussi. »
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Loin des effets d’annonce, Faker refuse le triomphalisme : « Je parle toujours en termes de performance. Le reste ne m’intéresse pas ». À 29 ans, il continue d’aborder chaque match avec la même rigueur qu’à ses débuts. « J’ai toujours aimé les jeux vidéo. Et depuis que je suis pro, ce qui me plaît, c’est de m’améliorer. Trouver où je peux progresser, et devenir meilleur. »
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Modes annexes : un seul critère, l’utilité
Quand certains joueurs se détendent sur les modes fun ou le lore, Faker reste fidèle à son approche. « Un mode doit m’apporter quelque chose sur le plan compétitif. Sinon, ça ne m’intéresse pas ». Il cite le mode Arena comme exemple positif : « C’est rapide, ça aide à travailler les réflexes et la prise de décision. C’est utile ». Même ses expérimentations restent centrées sur la mécanique : « J’ai testé un build Udyr full assassin avec Galeforce et de la portée. Je pouvais littéralement one-shot tout le monde. C’était amusant. »
Mais tout n’a pas grâce à ses yeux. Anima Squad, le nouveau mode PvE de Riot ? « Trop long. Et ça ne m’aidait pas à progresser ». Même constat pour le lore, les skins ou les produits dérivés : « Je connais bien les compétences des champions, mais pas leurs histoires ». Il avoue ne pas avoir regardé Arcane ni lu les romans : « Je ne choisis même pas mes skins. »
Un message simple aux fans
Lorsqu’on lui demande ce qu’il souhaite dire aux supporters de T1, Faker reste fidèle à sa sobriété : « Je suis heureux de voir que nos fans prennent du plaisir en nous regardant jouer. J’espère que ça va continuer. Je vais faire de mon mieux pour rester en forme et continuer à leur en offrir. »
Alors qu’il vise désormais une nouvelle finale internationale, le capitaine de T1 reste concentré : « J’aimerais croiser Gen.G (ce sera chose faite dès cette nuit, ndlr), comme toujours, mais aussi Anyone’s Legend. Leur niveau contre Gen.G m’a impressionné ». Pas d’adversaire personnel, pas de discours spectaculaire : seulement la volonté de continuer à progresser, encore et toujours.