La soirée de vendredi a tourné au cauchemar en VCT, les matchs européens étant reportés à cause de nombreux problèmes techniques sur place.
La cinquième semaine de la phase de groupes du VCT EMEA 2025 devait marquer un tournant décisif dans la course aux playoffs. Mais au lieu du spectacle attendu, la journée du 25 avril a été totalement bouleversée par de graves problèmes techniques, forçant Riot Games à reporter l’ensemble des matchs prévus. Cet incident, loin d’être isolé, ravive de vives critiques autour de l’organisation de la ligue et soulève de nouvelles inquiétudes au sein de la communauté compétitive.
— VALORANT Esports EMEA (@valesports_emea) April 25, 2025
Défaillances techniques en série et journée noire pour le VCT
Dès le début de la rencontre entre Karmine Corp et Team Liquid, les problèmes se sont multipliés : interruptions interminables, performances de jeu anormales et défaillances matérielles. Après plus de trois heures d’attente pour une seule manche jouée, Riot Games a finalement décidé de reporter non seulement ce match, mais également la rencontre suivante entre Fnatic et Team Heretics. La date de report reste encore à définir, en fonction des contraintes du calendrier VCT et de l’utilisation de l’Arena par le LEC.
La situation sur place a été particulièrement tendue. Les joueurs, contraints de patienter de longues heures sans réelle visibilité, ont exprimé leur frustration, tandis que les spectateurs présents à la Riot Games Arena de Berlin ont été remboursés. Cet énième incident a rapidement entraîné une vague de critiques publiques, aussi bien de la part des joueurs que des personnalités influentes de la scène.
3h de match, premier round perdu… Il va falloir rallonger le BO en allant chercher les deux prochaines maps mais on lâche rien !! 💙 #KCORP pic.twitter.com/lv9QVrF24d
— Karmine Corp (@KarmineCorp) April 25, 2025
Une contestation croissante au sein de la scène professionnelle
Parmi les réactions notables, Nikita « Derke » Sirmitev (Vitality) a vivement critiqué l’état des équipements et les conditions de jeu à Berlin, rappelant que ces problèmes étaient connus depuis longtemps sans qu’aucune solution pérenne n’ait été apportée. Selon lui, les ordinateurs et les moniteurs utilisés seraient initialement prévus pour League of Legends, et donc inadaptés aux exigences de Valorant.
Face à l’ampleur des critiques, Daniel Ringland, responsable du VCT EMEA, a reconnu publiquement les défaillances et présenté ses excuses. Il a également annoncé la création prochaine d’un « Player Council », censé renforcer la communication entre Riot et les joueurs professionnels pour mieux identifier les dysfonctionnements à corriger.
Un problème structurel persiste cependant : l’Arena de Berlin accueille chaque semaine les matchs du LEC, limitant fortement les marges de manœuvre pour effectuer une maintenance en profondeur.
Un boycott symbolique pour marquer le coup
Au-delà des réactions des joueurs, certaines organisations ont choisi d’adopter des mesures plus symboliques. Kameto, CEO de la Karmine Corp, a ainsi annoncé qu’il suspendrait ses co-streams du VCT tant que Riot Games n’aurait pas réglé les problèmes techniques persistants. Si cette décision ne viole pas les contrats de franchise, elle prive Riot d’une précieuse source d’audience, la Karmine étant l’une des équipes les plus populaires d’Europe.
Certains, à l’image d’Ibai Llanos (Movistar KOI), ont préféré tourner la situation en dérision, mais la décision de Kameto est perçue comme un signal d’alarme clair : la confiance entre Riot Games et les acteurs majeurs du VCT EMEA semble plus fragile que jamais.
Je ne cast plus les VCT tant qu'ils règlent pas leurs problèmes
— Kameto (@Kammeto) April 25, 2025
Faut pas se foutre de notre gueule à ce point.