Vitality, au sommet de l’e-sport

Cette semaine, la structure française Vitality est entrée dans une nouvelle dimension en réalisant une levée de fonds de 14M€ et en inaugurant des locaux flambant neufs en plein centre de Paris. Retour sur les prémices des numéros un de l’e-sport en France.

V for Victory. Mercredi 6 novembre, Fabien « Neo » Devide a enfin pu toucher du doigt son rêve de gosse : donner vie à la « ruche » Vitality. En plein centre du troisième arrondissement de la capitale, Fabien « Neo » Devide, Corentin « Gotaga » Houssein et Kevin « Broken » Georges, les fondateurs de Vitality, ont inauguré plus 10 000 m² de locaux répartis sur trois étages. Un projet nommé VHive (la ruche) qui combine bureaux, salles de réunion mais aussi des espaces dédiés aux fans (cybercafé et boutique). Une nouvelle étape dans l’ascension fulgurante des jaunes et noirs.

Il faut remonter au 5 août 2013 pour voir l’éclosion d’un nouveau visage dans le paysage e-sportif français. Fabien « Neo » Devide, propose alors aux joueurs de Call of Duty, Gotaga et Broken de fonder leur propre équipe d’e-sport. Au fil du temps l’essaim d’abeilles s’agrandit et la « team de potes » devient le numéro de l’e-sport en France. « On veut se positionner comme les leaders du marché, rappel Neo. Aujourd’hui, on est dans le Top 3 européen derrière Fnatic et G2 mais on veut aller les chercher. On veut aller plus loin ».

Modèle à la française

Une trentaine de titres et quelques dizaines de superstars plus tard, Vitality est devenu l’emblème de l’e-sport français à l’international. Sur des titres comme FIFA, League of Legends, Counter Strike ou encore Rainbow Six, les abeilles ont su se hisser parmi l’élite et parfois même chiper le trône aux rois de la discipline. En juin dernier, Victor « Fairy Peak » Locquet, Kyle « Scrub Killa » Robertson et Alexandre « Kaydop » Courant sont devenu champions du monde de Rocket League devant des noms tels que le Paris Saint-Germain ou le FC Barcelone.

Mais Vitality n’est pas uniquement un exemple sur le plan e-sprotif. Sur le plan économique, la structure française est déjà un géant de la discipline avec un budget, près de 10 millions d’euros en 2019, semblable aux équipes de Ligue 2 et des partenariats avec des marques comme Renault ou Adidas.

Ce jeudi, c’est 14 millions d’euros que la Team Vitality vient de lever auprès du fonds d’investissement spécialisé dans l’e-sport, Rewired.GG. Une somme qui porte à 34 millions le total investi par le milliardaire indien Tej Kohli dans la « ruche » française. Un pari qu’il justifie par le besoin de stabiliser l’e-sport, pour bientôt le faire grandir. « Nous voulions construire un centre pour nos opérations et nous voulions ce qui se fait de mieux, pour montrer que les esportifs ne sont plus des gamins qui jouent dans leurs garages. Nous voulons voir encore plus loin »

Quitter la version mobile