Après une première édition organisée à Riyad l’été dernier, l’Esports World Cup est accusée de ne pas avoir encore payé les staffs et joueurs d’au moins quatre jeux.
Six mois après la clôture de l’Esports World Cup 2024, plusieurs joueurs, équipes, talents de diffusion et employés de la production attendent toujours d’être payés. Selon des sources anonymes rapportées par le média Esports.net, plusieurs titres sont concernés, notamment Apex Legends, Mobile Legends: Bang Bang, Tekken et PUBG Mobile.
Des paiements toujours en attente
L’événement, organisé à Riyad, en Arabie saoudite, entre le 3 juillet et le 25 août 2024, avait pourtant été présenté comme le plus grand tournoi esport de l’histoire. Avec un prize pool global de 60 millions de dollars, l’Esports World Cup était financé par le Public Investment Fund (PIF) saoudien, via la Esports World Cup Foundation et le SAVVY Games Group.
Malgré cet important soutien financier, plusieurs sources affirment que de nombreux paiements restent en suspens. Les sommes concernées varient de plusieurs milliers à plusieurs centaines de milliers de dollars, englobant les gains des joueurs, les salaires des talents et les factures des prestataires.
Des disciplines particulièrement touchées
Le battle-royale Apex Legends, qui disposait d’un prize pool de 2 millions de dollars, compterait plusieurs équipes encore en attente de paiement.
Mobile Legends: Bang Bang, avec ses 3 millions de dollars de gains annoncés, est également touché. Des joueurs et employés affirment que l’éditeur Moonton aurait demandé aux équipes de ne pas communiquer sur les paiements manquants.
Des sources dans les scènes PUBG Mobile et Tekken ont également confirmé que les paiements n’avaient pas été effectués.
Des paiements irréguliers selon les jeux
Les sources rapportent que certains jeux auraient été prioritaires, notamment ceux disposant d’une plus grande audience et d’une communauté plus influente. De même, les structures et talents de premier plan auraient été payés en priorité, laissant les autres dans l’attente.
Le groupe ESL FACEIT, sous la coupe de SAVVY Games Group, est également pointé du doigt pour sa gestion des paiements post-EWC. Plusieurs anciens employés d’EFG évoquent une culture du retard de paiement et un manque de communication lorsque des relances sont effectuées.
Réaction de l’Esports World Cup Foundation
Interrogée sur ces accusations, l’Esports World Cup Foundation a réagi par un communiqué officiel :
« Plus de 99 % des paiements ont déjà été effectués, incluant 60 millions de dollars répartis entre plus de 400 équipes participantes. Nous travaillons avec toutes les parties concernées pour finaliser les transactions restantes dans les plus brefs délais. Cependant, certains retards peuvent survenir en raison de processus bancaires, de contrôles administratifs ou de vérifications des bénéficiaires. L’Esports World Cup reste pleinement engagée à assurer l’ensemble des paiements à nos talents, partenaires de production, clubs et joueurs. »
Malgré cette déclaration, plusieurs acteurs affirment n’avoir toujours pas reçu de paiement ou simplement obtenu une date approximative sans réelle confirmation.
Une édition 2025 déjà en préparation
Avec 25 titres confirmés pour l’édition 2025 et des prize pools à nouveau prévus en dizaines de millions de dollars, l’EWC reste une opportunité incontournable pour de nombreux professionnels du secteur.
Cependant, ces problèmes de paiement soulèvent des interrogations sur la fiabilité de l’événement, alors même que l’Arabie saoudite cherche à imposer sa domination sur l’esport via le programme Saudi Vision 2030. Reste à voir si ces difficultés de paiement terniront l’image de l’Esports World Cup et affecteront son attractivité pour les éditions à venir.
[EWC] L'EWC n'aurait pas encore payé les staffs et les joueurs d'au moins 4 jeux de son édition 2024 ❌
— Last Hit (@Last_HitOff) February 28, 2025
Selon @hoffasaurusx, au moins 4 jeux sont concernés : Apex Legends, Mobile Legends Bang Bang, Tekken, et PUBG Mobile.
L'EWC n'aurait pas versé la totalité ou l'entièreté de… pic.twitter.com/Mrr5TajQVx