Après une élimination en demi-finales considérée comme décevante pour la seed 1 mondiale, le coach de la Karmine Corp a fait un débrief en live du Major RLCS de Copenhague. Un tournoi lui permettant de tirer beaucoup de leçons, mais qui ne le dérange pas sur le long terme.
« Une équipe ne peut pas tout gagner. C’est ça tout le sel du sport ». Une leçon que Victor « Ferra » Francal avait du mal à faire transmettre après avoir tout gagné pendant une année entière aux côtés de la Karmine Corp et anciennement des Vitality. Chose qui a changé cette semaine après leur défaite contre Gentle Mates (3-4) en demi-finale du major de Copenhague ce week-end. Cependant, malgré la frustration bien réelle de ne pas remporter le tournoi, le coach n’avait pas l’air trop inquiet pour ce qui est du long terme. « L’objectif d’une org c’est d’être dans la meilleure position pour remporter un tournoi le plus de fois possible. Et je crois que c’était bien le cas pour nous ce week-end. […] On refait le tournoi 10 fois, on le remporte plus que les autres équipes. »
En revenant sur le major en lui-même, Ferra avait beaucoup de choses à dire, tout d’abord sur les conditions du tournoi en lui-même. « Les salles d’entraînement était à l’hôtel à 30 minutes de la scène, fallait s’échauffer en début de journée et c’est tout ». Cependant, sachant que « c’était le cas pour tout le monde », il ne considère pas ça comme une excuse mais simplement comme une erreur de la part de Psyonix, l’éditeur du jeu et organisateur de la compétition. Pour les matchs en eux-mêmes, il savait déjà qu’ils allaient rencontrer plus de difficulté qu’aux Open Qualifier. Pas seulement quant au niveau de la compétition, mais aussi par rapport aux attentes : « Plus on avance, plus les équipes se préparent. On était les favoris de loin, donc les autres équipes étaient prêtes à nous affronter. »
Après un début de ronde suisse un peu compliqué, le « bilan était quand même positif, [la KC] était en forme pour les playoffs ». Le BO contre Falcons en quarts a d’ailleurs beaucoup appris que ce soit en termes de gestion de la game 7 ou comment faire face à une défense aussi impressionnantes que celle de l’équipe saoudienne « même si [l’équipe] a parfois eu besoin d’exploits individuels pour passer ». Chose qui stressait d’ailleurs le coach le soir même : « Si on a besoin d’un pinch d’un autre monde d’Atow pour remporter toutes les games 6, ça va être compliqué. »
Mais les quarts passés, la fameuse demi-finale contre les Gentle Mates – considéré comme la « véritable » finale par certains au vu de son résultat bien plus serré que le match entre M8 et G2 – pouvait commencer. Et en observant le match de l’extérieur, une pensée domina l’esprit de Ferra… « On se fait chier, il se passe rien ». Le style de jeu très patient et punitif de leurs compatriotes rendait la progression difficile, jusqu’au « highlight play » de Juicy. C’est d’ailleurs ce qui leur a fait perdre la partie selon le coach. « On perd la demie comme on gagne le quart de finale : un exploit individuel en game 6 ». Malgré ça, le coach de la KC pense tout de même que les M8 « ont mieux joué sur l’ensemble du tournoi ».
Déjà focus sur les championnats du monde
Malgré une défaite en top 4, pour ce qui est du bilan général cependant, Ferra reste positif. « On a un mental de fou. […] On ne perd que deux Bo5 et un Bo7 de tout le split et ils se jouent tous à la dernière partie. C’est la preuve que les équipes ont du mal à nous battre. […] Je pense qu’on a la meilleure position si on est dans l’optique de remporter les Worlds ». La constance, le mental… surtout avec un format double élimination pour les Worlds, il considère ces aspects bien plus important que les performances sur un tournoi en particulier.
