Entre deux finales ce dimanche sur la grande scène de l’EVO France, Ken Bogard nous a accordé une petite interview.
À Nice, au cœur de l’EVO France 2025, Ken Bogard, de son vrai nom Yoann Verdier, commentait les finales de Tekken 8 et Street Fighter 6 tout en profitant de cette première édition historique en France. Figure emblématique du versus fighting et passionné de cyclisme, il a rejoint l’événement à vélo depuis Paris, quelques jours avant le début de la compétition.
Comment tu vis cette première édition de l’EVO France ?
« Écoute, ça se passe magnifiquement bien pour une première édition. C’est remarquablement bien organisé, et le retour du public est excellent. Ce n’est pas le seul grand tournoi en France, on a déjà une belle scène avec l’UFA ou le Red Bull Kumite, mais le fait que l’EVO ait choisi la France pour une étape européenne, c’est un vrai symbole. J’espère que ça durera longtemps. »
Winning moment for @Xiaohai_
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Evo France 2025 Champion on Fatal Fury: City of the Wolves 🏆 pic.twitter.com/llixGgduAk
Toi qui as connu les EVO de Las Vegas et du Japon, qu’est-ce qui te marque ici ?
« Déjà, ici, on est sur un EVO à taille humaine. On respire plus, on peut discuter, échanger. Les joueurs sont plus accessibles, et le cadre est incroyable. Nice, c’est autre chose que Vegas en plein désert. Tu sors, tu fais deux pas, t’as la mer ! Le Japon, c’est très cool aussi, mais plus fermé, moins international. Là, à Nice, on a une ambiance vraiment unique, et je pense qu’on tient une formule plaisir absolue. »
Le public français a-t-il un impact particulier sur les joueurs ?
« Bien entendu ! Le public change absolument tout. Entre un tournoi en ligne et un tournoi sur scène, c’est le jour et la nuit. On a vu des joueurs portés par leur public, comme Wawa, Kusanagi ou Mister Crimson. Hier, la qualification de Crimson pour le top 8, c’était un grand moment. Tous les clivages se sont effacés, tout le monde était derrière lui. Ces images-là, c’est la beauté du versus fighting. »
Magic. pic.twitter.com/7kwbL4w96p
— Evo France (@Evo_France) October 12, 2025
Tu parles souvent d’un âge d’or du jeu de combat. Tu le ressens encore ?
« Oui, clairement. 2025 et 2026 vont être des années folles : Virtua Fighter, Marvel Tokon, Fatal Fury… On a des mises à jour sur Street Fighter 6, un nouvel équilibrage sur Dragon Ball FighterZ… On n’a jamais eu autant de sorties simultanées. Et quand tu vois que PlayStation et Arc System bossent sur un jeu Marvel, tu sens que les gros acteurs misent sur la scène. On vit vraiment un âge d’or, et à mon avis, ça ne fait que commencer. »
Riot Games sort aussi son premier jeu de combat, 2XKO. Bonne chose pour la scène ?
« Évidemment que c’est une bonne chose. Riot, c’est un géant de l’esport, et leur jeu va être accessible, en free-to-play, jouable sur consoles et PC. Ils vont ramener plein de nouveaux joueurs. Plus il y a de jeux, mieux c’est. Et si certains découvrent le genre grâce à Riot avant de passer sur Street, Tekken ou Guilty Gear, c’est parfait. »
Parlons de ton Paris-Nice à vélo : d’où est venu ce défi ?
« C’est Bertrand Amar qui m’a lancé l’idée ! Il savait que je faisais beaucoup de vélo. J’ai accepté, et j’ai décidé de tout streamer. Les gens ont suivi l’aventure, les régions traversées, les galères, tout. Si ça peut motiver les gens à bouger un peu plus, à rester actifs, c’est top. Et puis ça m’a permis de montrer de superbes coins de France. Franchement, je ne pouvais pas rêver mieux. »
Et pour l’année prochaine ? Tu remets ça ?
« Je pense que je prendrai plutôt le train la prochaine fois (rires). Mais ce qui est sûr, c’est que j’emmènerai quand même mon vélo. Rouler ici, c’est une dinguerie. Entre mer et montagne, c’est juste parfait. »